Hommage Ă RĂ©mi Fraisse sur le site de Sivens, le 2 novembre 2014 - SCHEIBER FRED/SIPA Lâindignation suscitĂ©e par la mort de RĂ©mi Fraisse, le 26 octobre Ă Sivens, victime dâune bavure policiĂšre lors dâun affrontement avec les forces de lâordre, ne faiblit pas. Au contraire. Lâonde de choc est telle que les manifestations se multiplient dans de nombreuses villes de France et quâelles nâont rien Ă voir avec les violences de quelques centaines dâactivistes venus en dĂ©coudre avec les flics ». Que les choses soient claires nous les condamnons. Comme nous dĂ©nonçons lâamalgame entre Ă©cologistes et casseurs entretenu depuis cette tragĂ©die par une bonne partie de la presse et du pouvoir. La radicalitĂ© des Ă©cologistes nâa rien Ă voir avec ces suite aprĂšs la publicitĂ© Nous sommes Ă la fois les hĂ©ritiers de Gandhi et de Thoreau, le pĂšre de la dĂ©sobĂ©issance civile. Quand nous arrachons un pied de maĂŻs OGM, nous le faisons Ă dĂ©couvert, les mains nues, en acceptant les risques judiciaires et financiers de nos actions voulues pour alerter lâopinion publique sur les dangers dâune telle manipulation du vivant. Câest ainsi quâen 2005, jâai Ă©tĂ© condamnĂ© avec dâautres copains Ă trois mois de prison avec sursis et Ă 100 000 euros de dommages et intĂ©rĂȘts, par la cour dâappel de Toulouse, pour une action de faucheurs volontaires dans un champ de Mainville, en juillet 2004. Rien Ă voir avec la baston recherchĂ©e par quelques extrĂ©mistes. Une juste colĂšre Il nâen reste pas moins que la mort de RĂ©mi Fraisse, militant pacifiste, suscite une juste colĂšre dâune partie de la jeunesse et incarne le fossĂ© dâincomprĂ©hension entre les tenants dâun systĂšme Ă lâagonie et ces zadistes » Ă la recherche dâun autre monde, plus juste, plus Ă©cologique, plus partageux, plus humain. Comment interprĂ©ter autrement le silence assourdissant du prĂ©sident de la RĂ©publique, du Premier ministre et du gouvernement pendant ces 48 heures, qui ont paru si longues Ă celles et ceux qui attendaient un mot de compassion pour la famille de RĂ©mi ? Ce sont pourtant les mĂȘmes qui, la veille, pleuraient des larmes de crocodile devant le cercueil de Christophe de Margerie, le prĂ©sident de Total, lâune des premiĂšres entreprises françaises⊠Qui ne paie pas ses impĂŽts en suite aprĂšs la publicitĂ© Comment interprĂ©ter autrement la posture autoritaire du Premier ministre, rhabillĂ© en ministre de lâIntĂ©rieur pour lâoccasion, sâacharnant Ă dĂ©fendre des forces de lâordre pourtant indĂ©fendables et affirmant que ce funeste barrage se ferait contre lâĂ©vidence du rapport des inspecteurs gĂ©nĂ©raux des Ponts, eaux et forĂȘts ? Ce sont deux visions du monde » qui sâaffrontent, comme lâavouait en son temps Jean Marc Ayrault, Ă propos de Notre-Dame-des-Landes. Une question dĂ©mocratique est en jeu Face Ă un tel dĂ©ni et Ă tant de mĂ©pris, les Ă©cologistes, sous le choc, ont rĂ©agi Ă lâunisson. CĂ©cile Duflot a parlĂ© de tache indĂ©lĂ©bile » sur le gouvernement, elle a eu raison. Eva Joly et JosĂ© BovĂ© ont demandĂ© la dĂ©mission du ministre de lâIntĂ©rieur. Ils ont eu raison. Moi-mĂȘme, jâai dĂ©clarĂ© quâon ne construisait pas un barrage sur un cadavre. Je le maintiens, au risque dâĂȘtre accusĂ© de surjouer lâĂ©motion et le pathos. Mais je considĂšre quâaprĂšs une telle tragĂ©die le chantier ne peut ĂȘtre poursuivi. Nâest-ce pas ce quâa dit le conseil gĂ©nĂ©ral du Tarn, vendredi dernier, en prenant la dĂ©cision de suspendre les travaux sine die ? En fait, câest une question dĂ©mocratique dĂ©cisive qui est en jeu dans cette affaire. En France, en 2014, a-t-on toujours le droit de sâopposer Ă un grand projet inutile et dangereux pour lâenvironnement ? Les conseillers gĂ©nĂ©raux du dĂ©partement considĂšrent que le fait dâavoir Ă©tĂ© Ă©lus leur donne tous les droits face Ă lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, Ă la protection de lâenvironnement et au dĂ©veloppement dâune agriculture qui respecte et la terre et lâhomme. Ils servent leur clientĂšle et lâappareil de la FNSEA, malgrĂ© les avis dĂ©favorables de deux structures publiques. Ils nâattendent pas la publication du rapport commandĂ© par la ministre de lâEcologie pour ordonner les travaux de destruction de la forĂȘt avec le soutien du suite aprĂšs la publicitĂ© Sommes-nous dans une dĂ©mocratie moderne qui respecte ses citoyens ou dans une monarchie, avec ses grands fĂ©odaux qui sâarrogent le droit de dĂ©cider des politiques publiques en se dispensant du contrĂŽle des citoyens ? Ici, comme Ă Notre-Dame-des-Landes et ailleurs, ils se sont assis sur les procĂ©dures dâutilitĂ© publique quâil sâagit de rĂ©former dâurgence tant elles ont dĂ©montrĂ© leurs faiblesses. Tel est lâenjeu politique soulevĂ© par la dĂ©cision dâimposer ce barrage. La grĂšve des mineurs de 1948 Hasard des circonstances ? Cette mĂȘme semaine, quelques rares articles de presse ont mentionnĂ© la reconnaissance et la rĂ©paration par la ministre de la Justice, Christiane Taubira, des consĂ©quences de la grande grĂšve des mineurs de 1948. Cette annĂ©e-lĂ , aussi, câest un ministre socialiste de lâIntĂ©rieur, Jules Moch, qui avait la responsabilitĂ© du maintien de lâordre. LĂ aussi, il adopta une position intransigeante face Ă des ouvriers qui se battaient pour leurs droits lĂ©gitimes. Pour contrer la grĂšve, Jules Moch mobilisa 60 000 CRS et soldats, qui se heurtĂšrent aux 15 000 grĂ©vistes retranchĂ©s dans les puits. Fin novembre, il leur imposa une cuisante reprise du travail. A la faveur de la lassitude des travailleurs et des divisions des syndicats, la rĂ©pression fut sĂ©vĂšre, avec plus de 3 000 licenciements, six morts et de nombreux blessĂ©s. Ce ministre bĂ©nĂ©ficiait pourtant dâune rĂ©putation honorable. SecrĂ©taire dâEtat dans le gouvernement de Front populaire de LĂ©on Blum, il avait notamment blanchi » le passage dâarmes pour les rĂ©publicains espagnols, malgrĂ© la politique officielle de non intervention. Il fut un des 80 courageux parlementaires qui vota contre les pleins pouvoirs au marĂ©chal PĂ©tain, fut emprisonnĂ© et rĂ©sista Ă lâ suite aprĂšs la publicitĂ© Mais on ne se souvient que dâune chose son comportement en 1948 face aux mineurs. Il devint et resta le symbole de la rĂ©pression policiĂšre par un gouvernement socialiste et entra dans la mĂ©moire collective du mouvement ouvrier et de la gauche française comme celui qui rĂ©prima fĂ©rocement les mineurs du Nord-Pas-de-Calais. Dans lâimaginaire du mouvement Ă©cologiste, Bernard Cazeneuve est en train de devenir un nouveau Jules Moch. Cazeneuve, lâĂ©cologie et le PS qui bĂ©gaie Il faut reconnaĂźtre que le passif est lourd. Comme maire de Cherbourg et dĂ©putĂ© de la circonscription de La Hague, il a Ă©tĂ© longtemps le porte-parole du lobby nuclĂ©aire Ă lâAssemblĂ©e. Il nâa eu de cesse de soutenir le centre de retraitement de La Hague et la construction de lâEPR. Sa pratique de confrontation avec les Ă©cologistes ne fait pas de lui un interlocuteur crĂ©dible. Je me souviens encore de lâaccueil musclĂ© un euphĂ©misme ! des syndicats, du personnel mis en congĂ© ce jour-lĂ et des chasseurs venus en renfort, que nous avons reçu avec Daniel Cohn-Bendit au centre de retraitement de La Hague, en janvier 1999, en pleine campagne des europĂ©ennes. Un vĂ©ritable piĂšge organisĂ© avec lâaimable complicitĂ© du ministre de lâIntĂ©rieur de lâĂ©poque, Jean-Pierre ChevĂšnement, autre nuclĂ©ariste patentĂ©. Deux ans et demi tout juste aprĂšs lâĂ©lection de lâespoir en 2012, nous vivons une situation oĂč lâon a lâimpression que ceux que nous avons Ă©lus tiennent le mĂȘme discours et ont les mĂȘmes pratiques que les sortants dâalors. Chaque jour qui passe est un clou de plus sur le cercueil de la gauche de suite aprĂšs la publicitĂ© Jules Moch Ă©tait le soutien indĂ©fectible de Guy Mollet, celui qui entraĂźna le PS de lâĂ©poque, la SFIO, dans la honte de la guerre dâAlgĂ©rie. Encore une histoire dĂ©sagrĂ©able Ă se ressasser pour les dirigeants socialistes dâaujourdâhui. A lâĂ©poque aussi, la classe politique française tout entiĂšre sâĂ©tait soumise aux desideratas des Ă©lus locaux, reprĂ©sentants des colons de lâAlgĂ©rie française. Il y a trĂšs exactement soixante ans, cette guerre qui allait entraĂźner la France au bord du prĂ©cipice, commençait Ă la Toussaint, le 1er novembre 1954. Lâhistoire, dit-on, ne se rĂ©pĂšte pas, mais elle bĂ©gaie. Les dirigeants socialistes devraient sâen souvenir.
L'histoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie" 8 Juin 2016 RĂ©digĂ© par France Nation et publiĂ© depuis Overblog RĂ©partition ethnique en Autriche-Hongrie (1911) et Ătats proposĂ©s pour les Ătats-Unis de Grande-Autriche. Avant sa destruction dĂ©finitive organisĂ©e. Carte ethnique du Moyen-Orient. Avant sa destruction future organisĂ©e (qui est en cours). Projets d'Ă©clatement
Non. Merci de mâavoir lu. Plus sĂ©rieusement, mâest revenue en tĂȘte une rĂ©flexion que jâavais Ă©crite en novembre quand Emmanuel Macron avait fait rĂ©fĂ©rence aux annĂ©es 30 dans un entretien. Je vous la livre telle quâelle. En italique, jâai rajoutĂ© quelques petits commentaires en relecture. Je suis tombĂ© aujourdâhui sur quelques titres de presse mettant en exergue une citation dâEmmanuel Macron dans un entretien Ă Ouest-France comparant la situation dâaujourdâhui Ă celle de lâEurope des annĂ©es pu lire lâentretien en entier, je ne sais pas quels arguments il avance ni de quel contexte est extraite cette petite phrase. Mais cette rĂ©fĂ©rence aux annĂ©es 30 est assez rĂ©currente dans les discours politiques, aussi vais-je me cantonner Ă quelques considĂ©rations assez ne se rĂ©pĂšte pas. Les comparaisons sont possibles, les analyses et interprĂ©tations aussi. Mais il faut surtout se garder de comparer les situations â ici lâEurope des annĂ©es 30 et celles des annĂ©es 2010 â comme des mĂ©canismes appelĂ©s Ă sâappliquer se limiter Ă lâobservation de la sociĂ©tĂ© française, les situations sont assez peu comparables dans les annĂ©es 30, la France est la mĂ©tropole dâun vaste empire colonial, sa population est encore traumatisĂ©e par la saignĂ©e de 1914-1918. 1,7 millions dâhommes et de femmes, civiles et militaires, ont Ă©tĂ© tuĂ©s sur une population dâenviron 40 millions dâhabitants. La grippe espagnole de lâhiver 1918-1919 a tuĂ© 50 Ă 100 millions de personne dans le monde, environ 2,5 Ă 5% de la population mondiale. »Une grande part de la population française a donc, dans les annĂ©es 30, vĂ©cu la guerre dans sa chair. Toutes les familles françaises ou presque en connaissent le prix. Les jeunes hommes qui sont appelĂ©s sous les drapeaux sont formĂ©s dans la perspective dâune nouvelle guerre de mĂȘme ampleur avec lâAllemagne. Depuis 2002, les jeunes français ne sont plus appelĂ©s sous les drapeaux. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 90, lâeffondrement du bloc soviĂ©tique ne fait plus vivre dans la perspective dâune troisiĂšme guerre mondiale. La construction europĂ©enne est passĂ©e par lĂ . La population du territoire français ne craint plus lâinvasion et lâannexion dâune partie de son territoire. Ce qui ne veut pas dire que la France ne mĂšne pas de guerres, mais elles sont lointaines. Les attaques terroristes quâa rĂ©guliĂšrement connu le territoire au cours de son histoire rĂ©cente, pour violentes quâelles soient, ne reprĂ©sentent pas la mĂȘme menace que la destruction de quartiers ou de villages ou la dĂ©cimation de classes dâage entiĂšres. Ce rapport Ă la violence induisent des options politiques ou des choix de pratiques politiques diffĂ©rentes, puisquâon nâen imagine les moyens dâinformation et de communication sont encore rares. La radio nâest pas implantĂ©e partout, les postes ne sont pas encore dans tous les foyers. La tĂ©lĂ©vision nâexiste pas. Internet et lâinformatique ne sont mĂȘme pas encore imaginĂ©s. Le tĂ©lĂ©phone nâest pas dans la poche des gens mais au bureau de poste et on passe par une opĂ©ratrice pour Ă©tablir les puis surtout, les acteurs des annĂ©es 30 ont ce dĂ©savantage sur nous quâils ne savent pas ce quâil se passera dans leur futur. Nous ne savons pas ce qui se passera dans le notre, mais nous savons de quoi le leur a Ă©tĂ© fait. De lĂ Ă en tirer la conclusion que parce que nous le savons, nos contemporains se dĂ©tourneront du fascisme, bien sur que, malheureusement, nous ne pouvons jurer de rĂ©cente Ă©lection de Jair Bolsonaro montre bien quâun pays qui a connu la dictature militaire nâest pas automatiquement vaccinĂ© contre ses nostalgiques. Le fait que lâEurope ait Ă©tĂ© ravagĂ©e par la guerre par deux fois en une trentaine dâannĂ©es ne nous garantit en rien contre le fait que les peuples dâEurope ne puissent Ă nouveau se jeter Ă la gorge les uns des pousser trop souvent la comparaison avec les annĂ©es 30 et la montĂ©e des fascismes en Europe me fait craindre un peu, pour le coup, que nous soyons dans lâhistoire avec un h minuscule du garçon qui criait au loup ».Ce que je crains, surtout, câest quâĂ lâinstar des antibiotiques, nous ne crĂ©ions, par une rĂ©fĂ©rence immodĂ©rĂ©e, et Ă©ventuellement par des usages de basse politique, des souches rĂ©sistantes. Je ne crois pas au devoir de mĂ©moire ». Nous avons, individuellement et collectivement un droit Ă la mĂ©moire, le droit de prendre des personnes ou des groupes en exemple ou en contre-exemple. Si nous avons un devoir, câest celui de lâHistoire H majuscule. Ce qui revient Ă ne pas prendre nos dĂ©sirs pour le rĂ©el mais Ă questionner les Ă©lĂ©ments tangibles dont nous disposons pour analyser le monde quâon a sous les convient donc de ne pas agiter trop lâĂ©pouvantail des annĂ©es 30 pour ne pas voir le rĂ©el nous Ă©chapper. Pour finir, je ne rĂ©siste pas Ă lâenvie de vous placer cette citation de Karl Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte » Ă©crit aprĂšs le coup dâĂtat du 2 dĂ©cembre 1851. Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands Ă©vĂ©nements et personnages historiques se rĂ©pĂštent pour ainsi dire deux fois. Il a oubliĂ© dâajouter la premiĂšre fois comme tragĂ©die, la seconde fois comme farce. » Pour soutenir le projet, câest ici.
lhistoire ne se rĂ©pĂšte pas elle bĂ©gaie citation. ááááááá á 8, 2021; Posted by peinture pour toiture ciment; 08 ááá
L'histoire ne nom f a =faits historiques ŚŚŚĄŚŚŚšŚŚ, ŚŚŚšŚ ŚŚŚŚŚ l'histoire de France ŚŚŚŚĄŚŚŚšŚŚ Ś©Ś ŚŠŚšŚ€ŚȘ faire des Ă©tudes d'histoire ŚŚŚŚŚ ŚŚŚĄŚŚŚšŚŚ b =rĂ©cit ŚĄŚŚ€ŚŚš lire une histoire Ă un enfant ŚŚŚ§ŚšŚŚ ŚĄŚŚ€ŚŚš ŚŚŚŚ c =aventure ŚŚšŚ€ŚȘŚ§Ś Il lui est arrivĂ© une drĂŽle d'histoire. Ś§ŚšŚȘŚ ŚŚ ŚŚšŚ€ŚȘŚ§Ś ŚŚŚŚšŚ. d =mensonge Ś©Ś§Śš, Ś©ŚŚŚȘ ArrĂȘte de raconter des histoires ! ŚȘŚ€ŚĄŚŚš ŚŚĄŚ€Śš Ś©ŚŚŚŚŚȘ! Traduction Dictionnaire "K Dictionaries" Français - HĂ©breu Pour ajouter des entrĂ©es Ă votre liste de vocabulaire, vous devez rejoindre la communautĂ© Reverso. Câest simple et rapide
. 349 15 471 267 166 468 401 367
l histoire ne se répÚte pas elle bégaie