Lefoyer logement (rĂ©cemment appelĂ© rĂ©sidence autonomie) est un type dâĂ©tablissement similaire Ă une rĂ©sidence senior. Cependant, quelques points diffĂšrent entre ces deux concepts. Le foyer logement se situe dans le secteur social et mĂ©dico-social. Au sein de ces structures, vous retrouvez des appartements de types T1,T2 et T3.
Le panel de consommateur Kantar Worldpanel 26 millions de foyers vivent en France, Kantar Worldpanel en sĂ©lectionne 20 000 pour reprĂ©senter tous les groupes de population. Le panel est une reprĂ©sentation de la population Française en modĂšle rĂ©duit. Chaque foyer fournit des informations sur ses achats et participe ainsi Ă un sondage permanent qui permet dâĂ©tablir des statistiques sur la consommation en France. Les panĂ©listes de Kantar Worldpanel sont sĂ©lectionnĂ©es selon des critĂšres prĂ©cis et collaborent durablement et sĂ©rieusement. Ils sont reconnus pour ĂȘtre des consommateurs de rĂ©fĂ©rence puisque le panel de consommateur de Kantar est n°1 en France des sociĂ©tĂ©s dâĂ©tudes marketing et dâopinion. Leur rĂŽle est particuliĂšrement important en participant Ă nos Ă©tudes, ces consommateurs privilĂ©giĂ©s reprĂ©sentent des milliers de foyers Français. A qui et Ă quoi sert le panel de consommateurs ? Toutes les informations sur la consommation sont nĂ©cessaires aux grands fabricants, aux distributeurs, aux ministĂšres, aux organisations interprofessionnelles pour connaĂźtre lâĂ©volution de la consommation, des marchĂ©s, les tendances, les spĂ©cifications rĂ©gionales etc. Les mĂ©dias que ce soit la presse, la radio ou la TV, relayent frĂ©quemment des chiffres Kantar Worldpanel. Le panel sert aussi aux fabricants Ă dĂ©terminer si leurs produits sont bien adaptĂ©s aux consommateurs, par exemple un prix ou un format, Ă analyser les changements dâhabitudes, Ă crĂ©er de nouveaux produits ou Ă modifier ceux existants. Câest pourquoi, nos panĂ©listes nous transmettent des informations prĂ©cises sur leurs courses le magasin, lâenseigne, le produit, le prix et la quantitĂ©. ConcrĂštement, que fait un panĂ©liste ? Le panĂ©liste enregistre ses courses Ă lâaide dâun petit lecteur de code-barres que nous lui confions produits alimentaires, boissons, produits dâentretien, produits de toilette, dâhygiĂšne-beautĂ©. Ce sont les achats de toute la famille quel que soit le type de commerce un petit magasin de proximitĂ©, un hypermarchĂ©, un producteur de fruits et lĂ©gumes sur le marchĂ©, une commande sur un site internet⊠Le lecteur transmet automatiquement les donnĂ©es enregistrĂ©es Ă nos serveurs sans intervention du panĂ©liste. Tout est entiĂšrement gratuit et pris en charge par Kantar. Il participe aussi longtemps quâil le souhaite, câest lui qui dĂ©cide. En contrepartie nous demandons une participation rĂ©guliĂšre et sĂ©rieuse. Nos panĂ©listes choisissent des cadeaux Nos panĂ©listes reçoivent des points quâils Ă©changent en cadeaux des points de bienvenue, de participation, des points anniversaire, des points bonus en cours dâannĂ©e, des points supplĂ©mentaires aprĂšs avoir rĂ©pondu Ă des questionnaires additionnels⊠Les cadeaux sont disponibles sur un site dĂ©diĂ© exclusivement Ă nos panĂ©listes C'est une sĂ©lection de plus de 120 cadeaux, pour se faire plaisir ou faire plaisir Ă sa famille chĂšque cadeaux, des entrĂ©es pour les parcs d'attractions les plus connus, Disneyland Paris, AstĂ©rix, arts de la maison, bricolage... Les points ne sont jamais remis Ă zĂ©ro ou supprimĂ©s. Une question, un problĂšme ? SituĂ©e dans nos locaux, une Ă©quipe rĂ©pond en direct aux panĂ©listes pour rĂ©soudre un problĂšme ou pour une simple question. Un N° vert 0 800 27 80 91 appel et service gratuits est Ă leur disposition du lundi au vendredi de 8h30 Ă 19h sans interruption et le samedi de 9h Ă 13h. En dehors de ces horaires, ils laissent un message sur notre rĂ©pondeur, nous les rappelons ou ils nous envoient un mail.
LesMaisons familiales rurales ont, dÚs leur origine, voulu permettre à chaque femme et à chaque homme de réussir non seulement leur développement intellectuel ou leurs activités professionnelles mais également leur vie personnelle, familiale, culturelle ou sociale.
En France, les Petites UnitĂ©s de Vie ont fait leur apparition au dĂ©but des annĂ©es 80. Elles Ă©taient alors destinĂ©es aux personnes qui ne pouvaient plus ou ne souhaitaient plus rester seules Ă leur domicile. Depuis, de nombreuses PUV ont vu le jour en ville, mais aussi en milieu rural, grĂące au soutien du secteur associatif ou mutualiste, des Centres Communaux dâAction Sociale et des municipalitĂ©s. Et aujourdâhui, la France compte prĂšs dâun millier de PUV. LâĂ©quipe de CetteFamille partage avec vous ses connaissances sur le fonctionnement dâune Petite UnitĂ© de Vie et ses avantages comparĂ©s Ă lâ fonctionnement dâune Petite UnitĂ© de Vie PUVLe terme Petite UnitĂ© de Vie » regroupe toutes les petites structures dâhĂ©bergement alternatives Ă lâEHPAD ou Ă la maison de retraite. Ainsi, les MARPA et les CANTOU sont considĂ©rĂ©s comme des solution dâhĂ©bergement adaptĂ©eLes Petites UnitĂ©s de Vie PUV sont de petites structures de moins de 25 places. Chaque rĂ©sident dispose dâun logement privatif comprenant une petite cuisine et une salle de bain. Un personnel prĂ©sent 24h/24 assure la sĂ©curitĂ© des rĂ©sidents, celle-ci est gĂ©nĂ©ralement renforcĂ©e par un systĂšme de tĂ©lĂ©alarme. Les locaux sont parfaitement adaptĂ©s aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite PMR et la circulation des fauteuils roulants y est facilitĂ©e. Enfin, les Petites UnitĂ©s de Vie proposent des services personnalisĂ©s Ă la demande des mode de vie en collectivitĂ©Les Petites UnitĂ©s de Vie sont conçues pour recrĂ©er un univers familial et chaleureux. Leur enjeu principal est de maintenir et de renforcer lâautonomie des personnes ĂągĂ©es ou en situation de handicap. Ainsi, mĂȘme si chaque rĂ©sident possĂšde son propre logement, ils sont invitĂ©s Ă participer Ă la vie en communautĂ©. Selon leur degrĂ© dâautonomie, les personnes accueillies prĂ©parent les repas, entretiennent le jardin et rĂ©alisent des tĂąches mĂ©nagĂšres. Les espaces communs permettent de tisser du lien social important au maintien de lâautonomie. Au sein de la Petite UnitĂ© de Vie, le quotidien est orchestrĂ© par un maĂźtre ou une maĂźtresse de suivi mĂ©dical assurĂ©Lâadmission dâun rĂ©sident commence par une Ă©valuation de son Ă©tat de santĂ©. Pour le personnel soignant, lâobjectif est de dĂ©terminer le degrĂ© de dĂ©pendance de la personne. GrĂące Ă la grille AGGIR, les soignants sont en mesure dâattribuer lâun des six Groupes Iso-Ressources GIR qui permet dâestimer les besoins de la personne ĂągĂ©e ou en situation de handicap. Mais Ă proprement parler, les Petites UnitĂ©s de Vie ne sont pas des structures mĂ©dicalisĂ©es. Toutefois, certaines sont en capacitĂ© de rĂ©pondre aux besoins mĂ©dicaux de certains rĂ©sidents. Les soins sont rĂ©alisĂ©s Ă la demande, avec lâintervention de professionnels mĂ©dicaux externes comme des infirmiĂšres, des kinĂ©sithĂ©rapeutes ou encore des ĂȘtre admis dans une Petite UnitĂ© de Vie ?Pour bĂ©nĂ©ficier dâun logement dans une PUV, les personnes ĂągĂ©es ou en situation de handicap doivent remplir certains critĂšres de sĂ©lection. Le demandeur doit ĂȘtre ĂągĂ© de plus de 60 ans et doit rencontrer des difficultĂ©s Ă rĂ©aliser certains gestes de la vie quotidienne. Câest pour cette raison quâune Ă©valuation neurologique et physique est rĂ©alisĂ©e par lâĂ©quipe mĂ©dicale avant lâadmission dâune personne en Petite UnitĂ© de Vie. Une fois que le mĂ©decin coordonnateur donne son accord, le rĂ©sident peut remplir un dossier dâ trouver une Petite UnitĂ© de Vie ?Pour savoir oĂč se trouve la Petite UnitĂ© de Vie la plus proche de chez vous, nous vous invitons Ă prendre contact avec votre mairie ou le Centre Communal dâAction Sociale le plus proche de chez vous. Vous pouvez Ă©galement consulter les Centres Locaux dâInformation et de Coordination CLIC. Vous obtiendrez ainsi lâadresse et le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone dâun PUV auprĂšs duquel vous pourrez exprimer votre volontĂ© ou bien celle dâun proche ĂągĂ© dâintĂ©grer la coĂ»te lâhĂ©bergement en PUV ?Comme dans un Ătablissement dâHĂ©bergement pour Personnes ĂgĂ©es DĂ©pendantes, le rĂ©sident dâune Petite UnitĂ© de Vie doit sâacquitter du loyer, des charges et des prestations quâil a choisies. Pour financer son hĂ©bergement au sein de la PUV, le rĂ©sident peut prĂ©tendre Ă lâAide PersonnalisĂ©e au Logement APL et Ă lâAllocation PersonnalisĂ©e dâAutonomie APA Ă domicile ou en Ă©tablissement selon le statut de la PUV en question. Pour connaĂźtre votre Ă©ligibilitĂ© Ă lâune ou lâautre de ces deux aides financiĂšres, nous vous invitons Ă consulter le site Internet de la Caisse dâAllocation Familiale CAF.PUV, UVP et EHPAD, quelles diffĂ©rences ?Cette question est rĂ©currente, car il est vrai que le fonctionnement de ces trois structures est semblable. Pour vous aider Ă y voir plus clair, revenons sur les caractĂ©ristiques propres aux Petites UnitĂ©s de Vie, UnitĂ©s de Vie ProtĂ©gĂ©es et Ă lâ UVP pour les malades dâAlzheimerGĂ©nĂ©ralement intĂ©grĂ©es au sein dâun EHPAD ou dâune maison de retraite, les UnitĂ©s de Vie ProtĂ©gĂ©es sont des logements mĂ©dicalisĂ©s destinĂ©s aux personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie dâAlzheimer. Comme pour les PUV, il faut avoir au moins 60 ans pour pouvoir ĂȘtre hĂ©bergĂ© en UVP. Par contre, le futur rĂ©sident doit Ă©galement avoir des troubles cognitifs et des troubles du comportement qui nĂ©cessitent un suivi mĂ©dical constant et des besoins spĂ©cifiques. De maniĂšre logique, lâhĂ©bergement dans une UnitĂ© de Vie ProtĂ©gĂ©e est plus onĂ©reux que dans lâunitĂ© classique dâun EHPAD ou dans une PUV. Il faut compter en moyenne 2 000 ⏠pour un sĂ©jour mensuel en EHPAD pour les personnes en perte dâautonomieLes EHPAD Etablissements dâHĂ©bergement pour Personnes ĂgĂ©es DĂ©pendantes sont des maisons de retraite mĂ©dicalisĂ©es qui proposent un accueil en chambre. Ces Ă©tablissements comprennent beaucoup de lits ce qui laisse peu de place Ă la mise en Ćuvre dâun suivi personnalisĂ©, Ă la recrĂ©ation dâune ambiance familiale et chaleureuse et, par consĂ©quent, au maintien et Ă la prĂ©servation de lâ PUV, des EHPAD de petite tailleLe fonctionnement dâun EHPAD et celui dâune Petite UnitĂ© de Vie est similaire. La seule diffĂ©rence est le nombre de places. Structure de petite taille, la PUV permet de mettre en place un suivi personnalisĂ© et de porter une attention toute particuliĂšre aux rĂ©sidents. Les Petites UnitĂ©s de Vie englobent les structures qui mettent tout en Ćuvre pour lutter contre la perte dâautonomie et prĂ©server le bien-ĂȘtre des personnes ĂągĂ©es et en situation de avantages du rĂ©seau CetteFamilleAvez-vous connaissance des solutions dâhĂ©bergement ? Vous ne savez pas quel logement senior choisir pour vous-mĂȘme ou pour un proche en perte dâautonomie ? Vous ne connaissez pas les dĂ©marches pour en bĂ©nĂ©ficier ? vous Ă©coute, vous renseigne et vous guide pour choisir le logement senior qui correspondra le mieux Ă vos attentes.
CONTACT Villedieu Intercom 11 rue Pierre Paris 50800 Villedieu-les-PoĂȘles . 02 33 90 17 90 accueil@ 11 Rue Pierre Paris 50800 Villedieu-les-PoĂȘles . Du lundi au vendredi de 8h30 Ă 12h00 et de 13h30 Ă 17h30 Retrouvez nous sur Facebook !
1Dans Son Livre, paru en 2011, Dionigi Albera critique un certain nombre de notions classiques des Ă©tudes sur la parentĂ© comme celles de famille, mĂ©nage, famille nuclĂ©aire, famille communautaire et, particuliĂšrement, celles de famille souche et de maison », quasi-personnages » qui ont Ă©tĂ© essentialisĂ©s par les chercheurs. Albera dĂ©monte les origines idĂ©ologiques rĂ©actionnaires et autoritaires de la conception de la maison » paysanne transmise Ă un hĂ©ritier unique, tant en France quâen Autriche, en Allemagne et en Suisse. Cette vision substantialiste dâune forme domestique paysanne dirigĂ©e par un chef de famille omnipotent, et dâune unitĂ© de production et de consommation Ă tendance autarcique, a Ă©tĂ© inconsidĂ©rĂ©ment Ă©tendue et appliquĂ©e Ă de multiples contextes. La notion de maison » charrierait dĂ©sormais de tels prĂ©supposĂ©s liĂ©s au cadre narratif implicite qui est le sien quâelle serait devenue un obstacle Ă©pistĂ©mologique favorisant irrĂ©mĂ©diablement une essentialisation du rĂ©el » Ibid. 62 ; il vaudrait donc mieux sâen passer. Albera prĂ©fĂšre construire son propre outillage conceptuel Ă partir dâanalyses denses, locales et contextualisĂ©es, dont la gĂ©nĂ©ralisation ne peut se faire que progressivement et dans une aire gĂ©ographique limitĂ©e. Câest ainsi quâĂ partir dâĂ©tudes concernant les Alpes autrichiennes, il construit lâidĂ©altype Bauer », systĂšme de relations centrĂ©es sur le domaine transmis intĂ©gralement dâune gĂ©nĂ©ration Ă lâautre », dans lequel [l]e rĂŽle public du dĂ©tenteur dâun domaine est Ă la base de lâarticulation sociale de la communautĂ© » Ibid. 475. 1 Les communications en ont Ă©tĂ© publiĂ©es cf. Minard et al. 2002. 2 AndrĂ© BurguiĂšre 1986, 2006 voit dans lâanthropologie historique le simple accomplissement du prog ... 3 Pour une synthĂšse des remises en cause et des Ă©volutions de lâanthropologie de la parentĂ©, cf. Chan ... 2La force critique et Ă©pistĂ©mologique du livre de Dionigi Albera est grande, mais lâauteur est le premier Ă remarquer que, derriĂšre le type Bauer », se retrouvent les Ă©lĂ©ments fondamentaux de la maison » telle quâelle a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e et reconnue par les anthropologues dans de nombreuses sociĂ©tĂ©s Ă travers le monde. Ne pourrait-on pas alors penser quâil sâagit bien dâune structure fondamentale parmi les organisations domestiques ? Cet article ne prĂ©tend pas rĂ©pondre Ă cette question, mais explorer une autre voie pour dĂ©sessentialiser » le terme de maison », une voie critique interne, reprenant lâhistorique de ses usages, tant en anthropologie quâen histoire. Il y a lĂ un moyen de participer au renouveau dâune interdisciplinaritĂ© dont les intervenants Ă la table ronde organisĂ©e en 2002 par la SociĂ©tĂ© dâhistoire moderne et contemporaine, intitulĂ©e Histoire et anthropologie nouvelles convergences ? »1, sâaccordaient Ă souligner la richesse, mais aussi les difficultĂ©s. Il est vrai que, objet de nombreux travaux dans les annĂ©es 1970-1980, lâanthropologie historique nâa pas portĂ© tous les fruits escomptĂ©s, notamment parce que les dĂ©finitions larges qui en ont Ă©tĂ© donnĂ©es par ses plus fervents promoteurs2 ont pu contribuer Ă la ramener Ă une question dâobjets et dâarticulations dâĂ©chelles, sans appropriation ou discussion vĂ©ritables des concepts anthropologiques. Plus encore, dans le domaine important de la parentĂ©, le dialogue entre histoire et anthropologie sâest fait Ă contretemps comme le remarquait Michel Nassiet 2002 lors de la table ronde, les historiens se sont appropriĂ©s et ont travaillĂ© la notion dâĂ©change et les structures de la parentĂ© au moment mĂȘme oĂč les anthropologues les remettaient radicalement en cause, ce dont un numĂ©ro spĂ©cial de LâHomme paru en 2000 tĂ©moigne Barry 20003. 4 Cette distinction a Ă©tĂ© proposĂ©e dans les annĂ©es 1950 par le linguiste Kenneth Pike 1954-1960. Cl ... 3Ces difficultĂ©s soulignent la nĂ©cessitĂ© dâun travail attentif aux notions utilisĂ©es et Ă leur transfert dâune discipline Ă lâautre, fĂ©cond heuristiquement mais qui peut aussi crĂ©er des zones dâombre et laisser des pistes inexplorĂ©es. La notion de maison » mĂ©rite dâautant plus un retour sur ses usages quâelle a Ă©tĂ© lâun des cĆurs des rapports entre histoire et anthropologie de la parentĂ© durant les trente derniĂšres annĂ©es, dans leur complexitĂ© et leurs vicissitudes. Lâobjectif de cet article ne vise pas lâexhaustivitĂ©. Pour ce qui est de lâhistoire, notamment, je me contenterai de la pĂ©riode moderne que je connais le mieux et qui a Ă©tĂ© centrale dans ce champ de recherche. Il sâagit ainsi Ă la fois de faire le point sur les apports et les Ă©volutions des emplois de cette notion dans les deux disciplines, mais aussi de sâinterroger sur les diffĂ©rents fils de significations qui, parfois, se mĂȘlent dans un mĂȘme terme et rendent la question du comparatisme en sciences sociales dâautant plus complexe quâil nâest pas toujours aisĂ© de dĂ©mĂȘler ces fils et les traditions intellectuelles auxquelles ils sont rattachĂ©s. La difficultĂ© est encore plus grande lorsque, comme câest le cas pour la notion de maison », le terme utilisĂ© en sciences sociales est aussi un vocable qui vient du passĂ©, dont le sens nâĂ©tait pas nĂ©cessairement le mĂȘme, et qui comme tout vocable a vu sa signification Ă©voluer dans le temps. DerriĂšre ces problĂšmes se pose bien sĂ»r la question du rapport des mots aux rĂ©alitĂ©s sociales quâils prĂ©tendent dĂ©crire, de la diffĂ©rence entre, dâune part, les descriptions produites par une sociĂ©tĂ© Ă une Ă©poque donnĂ©e, dâautre part, les outils forgĂ©s pour rendre compte des phĂ©nomĂšnes sociaux dans le cadre dâune visĂ©e scientifique, diffĂ©rence emic/etic4 dont on ne saurait trop rapidement faire une frontiĂšre Ă©tanche. La clarification des notions employĂ©es est essentielle au travail des sciences sociales, Ă lâĂ©lucidation des phĂ©nomĂšnes Ă©tudiĂ©s et au dĂ©bat sur leur pertinence. Câest ce Ă quoi voudrait contribuer ce retour historiographique sur le concept de maison ». Claude LĂ©vi-Strauss et la notion de âmaisonâ, entre comparatisme et anachronisme5 5 Ce texte a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© avant la parution du livre de Maurice Godelier 2013 qui reprend, dans son c ... 4La notion de maison », proposĂ©e par Claude LĂ©vi-Strauss assez tardivement dans sa carriĂšre, au milieu des annĂ©es 1970, avec lâambition de comprendre les sociĂ©tĂ©s cognatiques quâil avait jusque-lĂ laissĂ©es de cĂŽtĂ©, est devenue cĂ©lĂšbre. Rappelons la dĂ©finition quâil en donne hĂ©ritage matĂ©riel et spirituel comprenant la dignitĂ©, les origines, la parentĂ©, les noms et les symboles, la position, la puissance et la richesse », la maison » se conçoit plus prĂ©cisĂ©ment comme [une] personne morale dĂ©tentrice dâun domaine composĂ© Ă la fois de biens matĂ©riels et immatĂ©riels, qui se perpĂ©tue par la transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne rĂ©elle ou fictive, tenue pour lĂ©gitime Ă la seule condition que cette continuitĂ© puisse sâexprimer dans le langage de la parentĂ© ou de lâalliance, et, le plus souvent, des deux ensemble ».LĂ©vi-Strauss 1983a 1224 ; 1979 48 5Cette notion apparaĂźt dans un article dont le premier titre, Nobles sauvages » 1979, pose expressĂ©ment le comparatisme comme le cĆur de la dĂ©marche intellectuelle qui a permis Ă LĂ©vi-Strauss de la formuler. En revanche, dans La Voie des masques 1988, le texte fut republiĂ© en un chapitre intitulĂ© Lâorganisation sociale des Kwakiutl », traduction du titre anglais dâun cĂ©lĂšbre article de Franz Boas 1920, ce qui mettait lâaccent sur lâobjectif de son auteur dans le champ de lâanthropologie. 6LĂ©vi-Strauss cherchait en effet Ă rĂ©soudre les difficultĂ©s auxquelles Boas sâĂ©tait heurtĂ© pour interprĂ©ter la parentĂ© chez les Kwakiutl, un peuple dâIndiens installĂ©s dans la partie nord-est de Vancouver et sur la cĂŽte qui lui fait face. Ce qui intriguait les anthropologues, câĂ©taient les aspects matrilinĂ©aires de la parentĂ© chez les aristocrates kwakiutl. LâĂ©poux peut y assumer le nom et les armes de son beau-pĂšre, devenant ainsi membre du lignage de sa femme. Les biens, titres, noms et les emblĂšmes nobiliaires se transmettent tantĂŽt en ligne masculine, tantĂŽt en ligne fĂ©minine, tantĂŽt par filiation et tantĂŽt par alliance. En revanche, lâautoritĂ© sur le groupe la gens », disait Boas lorsquâil commença Ă travailler sur les Kwakiutl se transmet de pĂšre en fils le pĂšre est bien le chef de la famille. Dans son article fondamental publiĂ© en 1920, Boas renonce au terme de gens pour reprendre le vocable indigĂšne de numaym. Il montre quâil y a deux catĂ©gories de titres dans la noblesse kwakiutl ceux qui restent dans le lignage et ne peuvent en sortir ; ceux qui sont transmis au gendre par lâintermĂ©diaire de la femme, pour ensuite passer aux enfants. Il nây a pas de diffĂ©rence de nature entre ces titres. Boas note ensuite que les biens des numaym sont Ă la fois matĂ©riels et spirituels, et quâen lâabsence de fils, il arrive quâun gendre succĂšde Ă son beau-pĂšre Ă la tĂȘte du numaym de celui-ci. Lâanthropologue germano-amĂ©ricain faisait de ce type de structure quelque chose sans Ă©quivalent dans les archives de lâethnologie. 6 Boas avait dĂ©jĂ envisagĂ© ce rapprochement avec lâEurope mĂ©diĂ©vale. Il indiquait quâil Ă©tait ⊠/⊠po ... 7Claude LĂ©vi-Strauss, au contraire, montre que lâon retrouve ce type de systĂšme ailleurs, en PolynĂ©sie et en IndonĂ©sie notamment. Les Yurok de la cĂŽte nord de la Californie, Ă©tudiĂ©s par Alfred L. Kroeber, fonctionnaient Ă©galement de cette façon, mĂȘme si leur ethnologue ne les avait caractĂ©risĂ©s que nĂ©gativement. Mais, pour quâil en eĂ»t Ă©tĂ© autrement, dit LĂ©vi-Strauss, il eĂ»t fallu que le concept de maison » fĂźt partie des outils de lâethnologie aux cĂŽtĂ©s de ceux de tribu, de village, de clan et de lignĂ©e. Lâanthropologue français forge donc un concept adĂ©quat grĂące Ă la comparaison avec lâhistoire du Moyen Ăge europĂ©en. Câest en effet Ă partir de ses discussions avec Georges Duby et de sa lecture de Karl Schmid que LĂ©vi-Strauss trouve dans lâEurope mĂ©diĂ©vale un terme et des Ă©lĂ©ments permettant de comprendre le systĂšme de parentĂ© des Kwakiutl6. 7 CitĂ© par Claude LĂ©vi-Strauss 1979 47. 8Claude LĂ©vi-Strauss cite Karl Schmid qui soulignait que lâAdelsgeschlecht ne coĂŻncidait pas avec la lignĂ©e agnatique, et quâelle Ă©tait mĂȘme souvent dĂ©pourvue de base biologique. Schmid renonçait Ă y voir autre chose quâun hĂ©ritage spirituel et matĂ©riel, comprenant la dignitĂ©, les origines, la parentĂ©, les noms et les symboles, la position, la puissance et la richesse, et assumĂ© [âŠ] eu Ă©gard Ă lâanciennetĂ© et Ă la distinction des autres lignĂ©es nobles »7. Pour LĂ©vi-Strauss, il nây a dans tous ces travaux quâune seule et mĂȘme institution la maison », dont il donne la dĂ©finition dĂ©jĂ citĂ©e. 8 Voir aussi le chapitre Structures familiales dans le Moyen Ăge occidental », in Georges Duby 199 ... 9 Duby suit en cela Schmid, qui emploie toujours Haus accompagnĂ© de Geschlecht, comme une sorte dâĂ©qu ... 9Paradoxalement, le terme de domus nâapparaĂźt jamais dans la documentation de Georges Duby. Analysant la mutation lignagĂšre » quâil voit survenir au xie siĂšcle dans le MĂąconnais 19728, lâhistorien utilise le mot maison », quâil reprend de Schmid, alors que ce terme ne prit en français un sens liĂ© Ă la parentĂ© nobiliaire quâau xve siĂšcle. Lâusage quâen faisait Duby Ă©tait donc anachronique, et il Ă©tait de plus assez lĂąche puisquâil le considĂ©rait comme un Ă©quivalent de lignage ou de race 1990 [1988], 1995 [1981]9. LĂ©vi-Strauss, de son cĂŽtĂ©, tira les consĂ©quences exactes des descriptions empiriques de Duby en les mettant en relation avec lâorganisation des Kwakiutl, mais il entĂ©rina du mĂȘme coup la confusion de vocabulaire faite par le mĂ©diĂ©viste. 10 Montaigne fustige le vilain usage [âŠ] dâappeler chacun par le nom de sa terre et Seigneurie », pa ... 10Dans la suite de son article, LĂ©vi-Strauss compare les diffĂ©rents biens en jeu chez les Kwakiutl et chez les indigĂšnes de lâEurope mĂ©diĂ©vale, indiquant quâils forment un moyen de gouvernement ». Il insiste sur les manipulations de parentĂ© Ă lâĆuvre, encore relevĂ©es par Montaigne au xvie siĂšcle10. Les deux points centraux de ce que lâanthropologue appelle les sociĂ©tĂ©s Ă maisons » lui semblent rĂ©sider dans la dialectique de la rĂ©sidence et de la filiation, et dans une Ă©quivalence fondamentale structuralement, la filiation vaut lâalliance et lâalliance vaut la filiation. Une des marques de la dialectique rĂ©sidence/filiation est lâexistence simultanĂ©e des noms de race et des noms de terre. La maison » est [une] crĂ©ation institutionnelle permettant de composer des forces qui, partout ailleurs, semblent ne pouvoir sâappliquer quâĂ lâexclusion lâune de lâautre en raison de leurs orientations contradictoires. Descendance patrilinĂ©aire et descendance matrilinĂ©aire, filiation et rĂ©sidence, hypergamie et hypogamie, mariage proche et mariage lointain, race et Ă©lection ».LĂ©vi-Strauss 1979 53 11En Ă©largissant son propos, LĂ©vi-Strauss inscrit lâinstitution de la maison » dans une perspective Ă©volutionniste. Son apparition correspondrait chaque fois Ă un mĂȘme Ă©tat de fait [âŠ] Ă©tat oĂč les intĂ©rĂȘts politiques et Ă©conomiques, qui tendent Ă envahir le champ social, nâont pas encore pris le pas sur les âvieux liens du sangâ comme disaient Marx et Engels. Pour sâexprimer et se reproduire, ces intĂ©rĂȘts doivent inĂ©vitablement emprunter le langage de la parentĂ©, bien quâil leur soit hĂ©tĂ©rogĂšne ; en effet, aucun autre nâest disponible. Et inĂ©vitablement aussi, ils ne lâempruntent que pour le subvertir ».Ibid. 54 12La maison » permet de donner, par le langage de la parentĂ©, un fondement naturel â mĂȘme sâil sâagit bien dâune fiction â aux entreprises des grands. La notion est donc liĂ©e, chez LĂ©vi-Strauss, Ă une organisation des pouvoirs et Ă une hiĂ©rarchie sociale. 13Dans son cours au CollĂšge de France de 1977-1978, LĂ©vi-Strauss Ă©tend ses dĂ©veloppements sur la maison » Ă dâautres sociĂ©tĂ©s, indiquant quâil faut passer de la conception dâun substrat objectif Ă celle de lâobjectivation dâun rapport rapport instable dâalliance que, comme institution, la maison a pour rĂŽle dâimmobiliser, fĂ»t-ce sous une forme fantasmatique » 1984 195. Ă partir de lĂ , il dĂ©veloppe lâidĂ©e quâil est possible de transposer la notion de fĂ©tichisme, telle quâappliquĂ©e par Karl Marx Ă la marchandise, Ă la maison » cette derniĂšre est mieux comprise si elle est perçue comme une opĂ©ration dâobjectivation des relations que comme un phĂ©nomĂšne substantiel. LâunitĂ© de la maison » relĂšve en grande partie de la fiction. Elle masque les tiraillements internes et sous-jacents qui menacent de la fragmenter. 14Il existe, me semble-t-il, une tension dans la dĂ©finition de LĂ©vi-Strauss, entre la maison » comme structure sociale sur le modĂšle de la lignĂ©e, du clan ou de la tribu et la maison » comme rĂ©sultat dâactions et dâune volontĂ© pour maintenir une unitĂ© par les contraintes collectives. Autre façon de le dire, le problĂšme se pose de lâarticulation entre lâidĂ©e de sociĂ©tĂ©s Ă maisons », pensĂ©es de maniĂšre structurale comme les sociĂ©tĂ©s dont la parentĂ© serait lignagĂšre par exemple, et le fait que la maison » soit pleinement un phĂ©nomĂšne hiĂ©rarchique, qui rend nĂ©cessaire un ensemble dâactions pour maintenir opĂ©ratoire la fiction des relations que vient recouvrir le terme maison », et qui laisse penser que toutes les familles dâune sociĂ©tĂ© ne forment pas de telles fictions institutionnalisĂ©es. On peut donc admettre quâil y a deux pĂŽles dans la dĂ©finition lĂ©vi-straussienne lâun qui insiste sur la pĂ©rennitĂ© du systĂšme et la volontĂ© de reproduction Ă lâidentique, lâautre, au contraire, qui met lâaccent sur les processus de changements et sur la nĂ©cessitĂ© dâactions et de projets pour fonder, maintenir et reproduire une maison » sur plusieurs gĂ©nĂ©rations, ce qui impose une perspective historique dans lâanalyse. La maison » sâinscrit, de ce point de vue, dans lâĂ©volution personnelle de LĂ©vi-Strauss, son rapprochement avec lâhistoire et sa prise en compte de lâaxe de la descendance quâil avait entiĂšrement Ă©cartĂ© au profit de lâalliance Godelier 2013 65 et 197-225. Mais LĂ©vi-Strauss nâa jamais lui-mĂȘme Ă©tudiĂ© ou mis en route des recherches sur ces interactions au sein des maisons » et entre les maisons ». Quoi quâil en soit, la notion de maison » met au cĆur de son raisonnement la question de la transmission du patrimoine, matĂ©riel et symbolique, ouvrant la voie Ă un dĂ©passement de lâanalyse en termes de structures de la parentĂ©. Ethnologie, histoire rurale et histoire de la famille famille-souche et âmaisonâ 11 Pour une bibliographie et une historiographie des recherches sur la famille-souche dans les PyrĂ©nĂ©e ... 12 Pour un point sur les Ă©tudes rurales dans cette filiation intellectuelle depuis le dĂ©but des annĂ©es ... 13 Sur Le Play et la famille-souche, cf. Louis Assier-Andrieu 1984 et Richard Wall 2009. Pour une ... 15Câest surtout chez les historiens et les anthropologues ruralistes français que la notion de maison » a Ă©tĂ© utilisĂ©e dans le cadre des Ă©tudes qui cherchaient Ă comprendre le rĂŽle de lâhĂ©ritage et de la transmission dans la structuration des familles paysannes passĂ©es des systĂšmes Ă maisons » ont par exemple Ă©tĂ© dĂ©crits dans le Massif Central, les Alpes et surtout dans les PyrĂ©nĂ©es11. Pourtant, lâinfluence du concept de LĂ©vi-Strauss est restĂ©e tĂ©nue. Câest en effet Ă partir dâune autre filiation intellectuelle que les maisons paysannes ont Ă©tĂ© analysĂ©es par des historiens et des ethnologues celle de la famille-souche » de FrĂ©dĂ©ric Le Play12, qui appela ainsi lâun des trois modĂšles familiaux quâil forgea pour rendre compte de la famille dans lâhistoire, modĂšle quâil avait bĂąti Ă partir de ses observations dans les PyrĂ©nĂ©es au milieu du xixe siĂšcle Le Play 185513. Il y dĂ©crivait lâimportance de la succession dâhĂ©ritiers dâun patrimoine gardĂ© intact, centrĂ© sur une maison et une exploitation, dans lesquelles vivait une famille Ă©largie, qui nâavait pas la rigiditĂ© de la famille patriarcale antique ni lâinstabilitĂ© de la famille contemporaine. Pour Le Play, la famille-souche Ă©tait la meilleure organisation familiale possible, en fonction de laquelle il fallait rĂ©former la sociĂ©tĂ©. 14 Trente ans plus tard, dans ses cours au CollĂšge de France, Bourdieu rĂ©utilisa ses travaux sur les p ... 16Les travaux de Pierre Bourdieu, au dĂ©but des annĂ©es 1960, sur les paysans du BĂ©arn 2002 rĂ©actualisĂšrent la famille-souche de Le Play Ă partir de lâexamen des Ă©changes matrimoniaux entre maisons maysous, mais en insistant sur la nĂ©cessitĂ© Ă©conomique du maintien de lâintĂ©gritĂ© des patrimoines fonciers14. Câest encore la filiation le playsienne qui domine dans les travaux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigĂ© par Peter Laslett mĂȘme si ce dernier Ă©tait critique avec la catĂ©gorie de famille-souche, qui visaient, dans la suite des Ă©tudes de dĂ©mographie historique, Ă classifier les groupes domestiques households pour dĂ©terminer la gĂ©ographie des diffĂ©rentes formes familiales Laslett 1972. Cet objectif se retrouve chez Emmanuel Todd qui sâest attachĂ© Ă complĂ©ter les catĂ©gories de Le Play en intĂ©grant les donnĂ©es de classification des mĂ©nages dans une perspective diffusionniste expressĂ©ment construite contre le structuralisme de LĂ©vi-Strauss Todd 2011. Les Ă©tudes sur les PyrĂ©nĂ©es furent largement tournĂ©es vers lâutilisation de la classification des mĂ©nages proposĂ©e par le groupe de Cambridge, tout en introduisant des critiques qui permirent la mise en Ă©vidence de cycles familiaux » Fauve-Chamoux 1984, en montrant que les familles changent de forme en fonction des cycles de vie de leurs membres Fine 1977. 17Au moment oĂč ces travaux se dĂ©veloppaient, Emmanuel Le Roy Ladurie donna Ă lire le livre de Jean Yver 1966 sur la gĂ©ographie coutumiĂšre dâAncien RĂ©gime Ă travers un prisme anthropologique, qui le conduisit Ă prĂ©senter les grands systĂšmes coutumiers de la France dâAncien RĂ©gime comme grands systĂšmes de transmission opposant au pĂŽle Ă©galitaire et lignager » un pĂŽle prĂ©ciputaire et mĂ©nager » Le Roy Ladurie 1972, ce dernier recoupant en partie la famille-souche de Le Play. Dans la suite de cet article, le succĂšs de son livre sur Montaillou 1982 [1975], qui abordait tous les aspects de la vie des maisons » ostals ou domus de ce village occitan au tournant du xive siĂšcle, confĂ©ra une grande notoriĂ©tĂ© Ă ces systĂšmes de transmission du patrimoine. Les travaux dâAndrĂ© BurguiĂšre 2000 [1993] ont repris ces approches en insistant sur le partage entre une France Ă©galitaire, situĂ©e surtout au nord, et une France inĂ©galitaire, principalement au sud, et en utilisant le terme maison » Ă la fois pour les rĂ©gions de montagne dans lesquelles ce systĂšme existait et pour les Ă©lites nobiliaires. 15 Ni le reste de lâouvrage ni le tome II paru en 1986 ne font rĂ©fĂ©rence Ă la maison » selon LĂ©vi-St ... 18Les nombreuses Ă©tudes qui ont suivi sur la maison » paysanne nâont pas Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es Ă partir de la notion proposĂ©e par LĂ©vi-Strauss, mais dans la continuitĂ© des approches prĂ©cĂ©dentes, les mots vernaculaires qui dĂ©signaient de telles maisons, Ă la fois comme lieux dâhabitation et comme groupes familiaux domus, ostal, ostau, casaâŠ, Ă©tant repris et interprĂ©tĂ©s Ă partir de la notion de famille-souche. Ce nâest que dans un second temps, dans les annĂ©es 1980, que ces travaux dâhistoire rurale ont rapprochĂ© la famille-souche de la maison » telle quâenvisagĂ©e par LĂ©vi-Strauss. Encore celle-ci est-elle toujours restĂ©e Ă lâarriĂšre-plan et peu utilisĂ©e expressĂ©ment. De maniĂšre assez symptomatique, lâintroduction dâIsaac Chiva et de Joseph Goy aux Baronnies des PyrĂ©nĂ©es 1981 ne cite pas les travaux de LĂ©vi-Strauss sur la maison »15. Et il faut noter que ce dernier ne sâest jamais appuyĂ© non plus sur les travaux des spĂ©cialistes des maisons » paysannes dans ses propres recherches. 19Les ruralistes qui se sont penchĂ©s sur la famille-souche ont tous insistĂ© sur la rĂ©sidence comme principe dâorganisation du patrimoine BarthĂ©lĂ©my 2002, en raison de la dĂ©volution de ce dernier Ă un hĂ©ritier unique, et ce, bien au-delĂ de la RĂ©volution française, jusquâau milieu du xxe siĂšcle. Pierre Lamaison 1979 sâest ainsi intĂ©ressĂ© au cas du GĂ©vaudan, oĂč le statut social se forge principalement, comme dans le reste des sociĂ©tĂ©s paysannes en France, grĂące aux modes de transmission de la terre et des biens, câest-Ă -dire suivant un type de succession hĂ©rĂ©ditaire non assimilable Ă la filiation proprement dite, mais qui ne lui est pas Ă©tranger. Les stratĂ©gies matrimoniales ne peuvent ĂȘtre perçues et interprĂ©tĂ©es quâen se rĂ©fĂ©rant Ă ce mode de succession entre consanguins, fondĂ© sur les ostals, vĂ©ritables unitĂ©s dâĂ©change, formant un systĂšme stable. La coutume prĂ©ciputaire consiste Ă instituer un hĂ©ritier dans chaque fratrie et Ă lâĂ©tablir au moment de son mariage. Aucune consanguinitĂ© nâapparaĂźt entre proposants appartenant au mĂȘme ostal ou Ă la mĂȘme lignĂ©e patrimoniale, et aucun mariage ou presque ne se produit entre hĂ©ritiers dâostals diffĂ©rents. Des raisons semblables expliquent les deux phĂ©nomĂšnes tous deux provoqueraient un effet de concentration des biens qui, dâune part, condamnerait nombre de cadets Ă la pauvretĂ© vĂ©ritable et, dâautre part, aboutirait Ă la disparition progressive de divers ostals, peu Ă peu englobĂ©s dans ceux qui auraient acquis une position dominante. 20Cette stabilitĂ© nâest cependant pas toujours aussi grande, bien quâelle reste la norme. En Haute-Provence, les stratĂ©gies du pĂšre de famille sont orientĂ©es vers un triple but garder un fils hĂ©ritier dans sa maison, conserver lâautoritĂ© sur la maison » le plus longtemps possible, câest-Ă -dire jusquâĂ sa mort, et sauvegarder des biens suffisants autour de la domus pour que la famille Ă©largie » vivant sous le mĂȘme toit puisse se nourrir. En fonction des hasards de la donne, la stratĂ©gie du pĂšre oscille entre deux pĂŽles le modĂšle nobiliaire, qui est de donner la meilleure part au fils aĂźnĂ© instituĂ© hĂ©ritier et dâexclure les frĂšres et sĆurs ; et lâautre pĂŽle, plus Ă©galitaire, avec des conduites moins rigides, des changements possibles du choix de lâhĂ©ritier au fur et Ă mesure du cycle familial, et un partage moins inĂ©quitable du patrimoine entre les garçons Collomp 1983. 21Cette volontĂ© de conservation est Ă©galement soulignĂ©e par Anne Zink, pour qui certaines coutumes du Sud-Ouest de la France crĂ©ent un systĂšme qui correspond au cĆur de la dĂ©finition proposĂ©e par LĂ©vi-Strauss, puisquâelles [âŠ] font de la maison le vĂ©ritable propriĂ©taire du patrimoine dont les hĂ©ritiers successifs ne sont que des sortes dâusufruitiers et dont ils ne peuvent pas davantage disposer que sâil sâagissait dâun bien de main-morte. Dans ces conditions, la maison se perpĂ©tue comme une institution ».1993 486 22Des diffĂ©rences existent cependant. Dans les Baronnies des PyrĂ©nĂ©es, le systĂšme coutumier imposait la transmission intĂ©grale de lâhĂ©ritage Ă un seul hĂ©ritier. Les dots, qui correspondaient Ă la lĂ©gitime, nâĂ©taient pas donnĂ©es sous forme de terres, pour Ă©viter le dĂ©membrement du patrimoine foncier, sauf en cas de pression dĂ©mographique forte Augustins 1981. Mais lâhĂ©ritier nâĂ©tait pas choisi de la mĂȘme façon selon que sâappliquait un droit dâaĂźnesse absolue, voire une primogĂ©niture intĂ©grale, quel que soit le sexe de lâenfant premier nĂ© Arrizabalaga 1997, ou bien que les parents faisaient un aĂźnĂ© en choisissant lâhĂ©ritier. Anne Zink 1993 sâattache de son cĂŽtĂ© Ă distinguer les diffĂ©rents types de maisons en fonction des diffĂ©rents droits rĂ©glant la transmission. Cette institution nâest dĂ©signĂ©e par un terme que dans le sud de la coutume de Dax, sous le nom de capcazal », dont le nombre est limitĂ© grĂące Ă lâaĂźnesse. Câest la capcazal qui a droit Ă lâusage des communaux, mais ses droits et son identitĂ© nâexistent que par la reconnaissance de la communautĂ©. On retrouve un type semblable, mais avec des variantes locales, en BĂ©arn, en Bigorre et en Bidache. En revanche, Ă lâest du Lavedan ou de la vallĂ©e dâAure, le systĂšme coutumier change. Zink indique que lâon peut interprĂ©ter les institutions dâhĂ©ritiers et le recours aux substitutions que lâon observe dans ces vallĂ©es comme le signe dâun regret et comme un effort du monde paysan pour compenser la perte dâune coutume dâaĂźnesse », mais quâen rĂ©alitĂ© il y a lĂ un comportement trĂšs rĂ©pandu dans les pays de droit Ă©crit et que, dĂšs que pour sauvegarder lâunitĂ© de ce que nous appelions jusquâici les biens de la maison, il faut compter sur la bonne volontĂ© du pĂšre de famille, les biens ne sont plus ceux de la maison, elle nâest plus un sujet de droit, il faut parler de patrimoine » Ibid. 487. 23En rĂ©flĂ©chissant dâabord Ă partir des systĂšmes mis en place par le droit coutumier et le droit Ă©crit, en ce quâils formalisent de maniĂšres diffĂ©rentes des relations entre ce qui est transmis et ceux qui transmettent, Zink sâĂ©loigne de la dĂ©finition englobante de la maison » selon LĂ©vi-Strauss. DerriĂšre des rĂ©sultats qui peuvent paraĂźtre semblables, ces formalisations nâattribuent la mĂȘme place ni au bien transmis, ni au chef de famille, ni Ă lâhĂ©ritier. Ces phĂ©nomĂšnes a priori Ă©quivalents cachent une rĂ©elle variĂ©tĂ© des organisations sociales et on ne peut mettre sous le nom de famille-souche la casa du Capcir, lâosta du GĂ©vaudan ou lâostau bĂ©arnais. 24Pourtant, malgrĂ© cette variĂ©tĂ© rĂ©elle, des logiques semblables apparaissent que les diffĂ©rents travaux sur ces familles-souches paysannes montrent bien, en sâattachant notamment aux pratiques et pas seulement au droit. Le monde dĂ©crit par Pierre Lamaison repose Ă la fois sur une grande stabilitĂ© des maisons » et sur une concurrence forte entre elles, qui sâaccompagne dâune conflictualitĂ© rĂ©elle et dâune violence systĂ©mique Claverie & Lamaison 1982. On retrouve ailleurs cette tension entre la stabilitĂ© recherchĂ©e des maisons » et les luttes entre elles, le tout dans un monde inĂ©galitaire crĂ©ateur de liens de dĂ©pendance Assier-Andrieu 1982. Les âmaisonsâ sâinsĂ©raient dans une hiĂ©rarchie fondĂ©e sur de multiples critĂšres la richesse Ă©conomique, les places politiques dĂ©tenues, les honneurs accumulĂ©s, le prestige du nom. Alain Collomp montre Ă©galement que les maisons » tentaient dâaccaparer et de transmettre les charges communales qui renforçaient leur honneur et leur Ă©clat. Tout cela crĂ©ait des relations de parentĂ© avec des familles socialement diversifiĂ©es et favorisait un clientĂ©lisme gĂ©nĂ©ralisĂ© PĂ©laquier 1996. 25Les pratiques dĂ©voilent aussi lâadaptabilitĂ© de la famille-souche, malgrĂ© les changements juridiques, notamment ceux de la RĂ©volution, malgrĂ© aussi les dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques qui ont progressivement modifiĂ© le systĂšme. Les recherches ont rĂ©vĂ©lĂ© que Le Play dĂ©crivait de maniĂšre idĂ©ale un systĂšme en fait dĂ©jĂ en crise et remis en cause en raison de la pression dĂ©mographique, qui obligeait de plus en plus Ă lâexode rural Fauve-Chamoux 2009a et b et confĂ©rait une place de plus en plus grande aux femmes Fauve-Chamoux 2006. La subsistance des cadets Ă©tait liĂ©e Ă lâexistence dâune proportion de terres possĂ©dĂ©es en collectivitĂ© qui permettaient aux cadets non mariĂ©s de sâemployer au service des maisons et de la communautĂ© Zink 1993. Bien aprĂšs la mort de Le Play, la pression sur ces communaux, la transformation dâun rapport Ă la terre devenue marchandise, le tourisme et les sports dâhiver, confĂ©rant de nouveaux usages Ă la terre et en faisant monter le prix, rompirent le consensus des cadets concernant leur exclusion, mettant fin Ă la prolongation du systĂšme des maisons » Assier-Andrieu 1981. Dans ses travaux sur le BĂ©arn, Bourdieu 2002 montrait ainsi que lâon Ă©tait passĂ© du cĂ©libat des cadets au cĂ©libat des aĂźnĂ©s, signe dâun changement de logique profond du systĂšme matrimonial. 26Lâassimilation entre maison » au sens Claude LĂ©vi-Strauss et famille-souche a, on le voit, Ă©tĂ© largement faite, plus ou moins explicitement, par les ruralistes français, qui se sont plutĂŽt fondĂ©s sur la dĂ©finition donnĂ©e par lâanthropologue en termes de structure sociale, plus congruente avec la perspective le playsienne et avec lâidĂ©e de recherche dâĂ©quilibre de la part des communautĂ©s paysannes, qui conduisait Ă une relative stabilitĂ© des maisons. On doit la plus forte thĂ©orisation de cette identification Ă Georges Augustins 1989 qui interprĂšte la maison » ou famille-souche comme lâune des trois principales formes dâorganisation sociale constituĂ©es par les rĂšgles de succession et dâhĂ©ritage, aux cĂŽtĂ©s de la parentĂšle et du lignage. La maison » est conçue comme lâexpression dâune forme de transmission dans laquelle domine le principe rĂ©sidentiel mis en avant par LĂ©vi-Strauss, ce qui a des consĂ©quences sur la matĂ©rialitĂ© mĂȘme de la vie paysanne. La dĂ©finition du systĂšme Ă maison » proposĂ©e par Augustins est la combinaison de la succession unique et de lâhĂ©ritage prĂ©ciputaire » Ibid. 129, tandis que le lignage se dĂ©finit par la combinaison de la succession segmentaire agnatique et de lâhĂ©ritage sĂ©lectif, et que la parentĂšle associe la succession segmentaire cognatique et lâhĂ©ritage Ă©galitaire. Il sâagit lĂ de modĂšles, les PyrĂ©nĂ©es Ă©tant assez exceptionnelles par le degrĂ© de rĂ©alisation du modĂšle combinant la maison comme unitĂ© de base de la vie sociale, lâhĂ©ritage prĂ©ciputaire associĂ© Ă la succession unique et le systĂšme dotal. Mais, le plus souvent, sâobservent des situations de compromis entre principe parental et principe rĂ©sidentiel Augustins 1986. 27Dans la suite de ces travaux, mais en reprenant plus fortement la notion forgĂ©e par LĂ©vi-Strauss, Bernard Derouet Ă©crit que les pratiques de transmission sâordonnent autour de deux grandes logiques une logique de la filiation et une de la rĂ©sidence. Dans le premier cas, le droit Ă lâhĂ©ritage est purement dĂ©terminĂ© par la parentĂ©. Dans le second cas, ce droit est liĂ© au rapport matĂ©riel et de nature, au fond, âsociologiqueâ quâon continue dâentretenir avec le groupe domestique et le patrimoine au sujet duquel se pose un problĂšme de transmission ; lâon nâest hĂ©ritier que si lâon est âsuccesseurâ, ici les deux notions ne sont pas dissociĂ©es » 1995 655. Dans ce dernier cas, lâhĂ©ritage et la transmission ne sont pas un problĂšme de transfert des biens et des choses entre les gens, mais un problĂšme de place ou de situation que les individus occupent par rapport aux choses et aux biens. Il nây a pas dâhĂ©ritage au sens propre du terme, [âŠ] il y a seulement succession dans un bien, ou plutĂŽt accession Ă une place » Ibid. 665-666. Cette logique sâaccommode de rĂšgles coutumiĂšres diffĂ©rentes qui, de toute façon, ne revĂȘtent pas un caractĂšre dâobligation, sauf en cas de prohibitions expresses, et sont fonction dans les milieux paysans du type dâexploitation et de rapport Ă la terre Derouet 1997a. Ces pratiques de transmission sont Ă©volutives, mais de maniĂšre non linĂ©aire. LâapogĂ©e de la famille-souche se situe Ă la fin du Moyen Ăge et son dĂ©clin est amorcĂ© dans les deux derniers siĂšcles de lâAncien RĂ©gime, selon Jacques PoumarĂšde 2005. Pour Derouet 1989, les chronologies sont variables mais on peut voir dans ces systĂšmes inĂ©galitaires des rĂ©ponses aux crises de la fin de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale. Surtout, ils sont toujours liĂ©s Ă la rigiditĂ© du systĂšme social, quelles que soient les causes de cette derniĂšre. Dionigi Albera 2011 a Ă©tĂ© encore plus loin en ce sens, en montrant que les facteurs politiques et juridiques, ainsi que leurs transformations historiques, sont cruciaux dans lâapparition et la perpĂ©tuation des maisons ». 28En 2009, Antoinette Fauve-Chamoux et Emiko Ochiai ont souhaitĂ© faire davantage la part des changements dans les communautĂ©s paysannes en Ă©tudiant les extinctions et les renouvellements de maisons », la transmission Ă©chouant plus souvent quâon a pu le croire. Elles ont aussi proposĂ© de distinguer famille-souche et maison » Ă partir dâune comparaison entre lâEurope et lâAsie. Pour elles, la famille-souche peut ĂȘtre ramenĂ©e Ă une dĂ©finition minimale, Ă savoir la rĂšgle rĂ©sidentielle et le fait quâun seul enfant mariĂ© reste avec les parents. En Europe, la famille-souche a aussi Ă©tĂ© regardĂ©e comme une unitĂ© de production et de reproduction par la transmission du patrimoine inĂ©galitaire, soit une corporation fonctionnant sur plusieurs gĂ©nĂ©rations. Le terme maison » peut ĂȘtre rĂ©servĂ© Ă cette forme particuliĂšre de la famille-souche. Mais, Ă©trangement, le propos des auteures rabat la maison » sur lâidĂ©ologie de la filiation unilinĂ©aire, alors que câest bien le principe de rĂ©sidence qui est central dans leur dĂ©finition. Sans doute vaut-il mieux considĂ©rer, comme le fait Derouet Ă la suite de LĂ©vi-Strauss, que la dialectique entre rĂ©sidence et filiation est le cĆur de la dĂ©finition de la maison », mĂȘme si le principe de rĂ©sidence peut parfois lâemporter. Noblesse et âmaisonâ les ambiguĂŻtĂ©s du langage 29Paradoxalement, alors que LĂ©vi-Strauss se fondait sur ce qui Ă©tait censĂ© ĂȘtre la conception indigĂšne de la maison nobiliaire dans lâEurope mĂ©diĂ©vale pour en donner sa dĂ©finition, la notion de maison » a Ă©tĂ© beaucoup moins appliquĂ©e Ă la noblesse quâĂ la paysannerie. Le modĂšle, peu suivi, a Ă©tĂ© fourni par Christiane Klapisch-Zuber qui sâen est servi pour analyser le patriciat florentin de la Renaissance. Mais câest moins la dĂ©finition de LĂ©vi-Strauss, inscrite dans une problĂ©matique des structures de la parentĂ©, que lâentitĂ© dĂ©signĂ©e par ce terme et que les Florentins appelaient eux-mĂȘmes ainsi, qui lâa intĂ©ressĂ©e Des groupes de parentĂ© solides, voire permanents, et dotĂ©s dâune personnalitĂ© autonome, permettant Ă leurs membres dâĂȘtre pleinement identifiables et de sâaffirmer publiquement dans la citĂ©, tel est lâun des cadres de rĂ©fĂ©rence, et non des moindres, pour tout Florentin bien nĂ©. Ces lignages ou âmaisonsâ case voient circuler entre eux biens matĂ©riels et symboliques â richesses, cadeaux, prĂ©noms, honneur â et individus â femmes et parfois enfants. Les hommes, eux, sont stables, enracinĂ©s dans une identitĂ© lignagĂšre intouchable ; les femmes, mobiles, objets et supports de lâĂ©change entre âmaisonsâ, se portent de lâune Ă lâautre ce sont leurs mouvements et les biens quâelles enlĂšvent Ă lâune pour les introduire dans une autre que les ricordanze enregistrent avec prĂ©dilection, eux qui suscitent les rituels familiaux les plus Ă©laborĂ©s, les mieux dĂ©taillĂ©s aussi par les chroniqueurs domestiques ».Klapisch-Zuber 1990 9 30Ainsi applique-t-elle la notion anthropologique dans une sociĂ©tĂ© oĂč la parentĂ© connaĂźt une inflexion patrilinĂ©aire trĂšs forte. Mais elle lui permet de prendre en compte dans lâanalyse aussi bien la parentĂ© lignagĂšre que les marqueurs symboliques et le lieu concret de lâhabitation, le tout sous un mĂȘme nom dĂ©signant ce qui sâimposait comme une rĂ©alitĂ© sociale dans la Florence renaissante. 16 Pour une analyse inspirĂ©e de ces travaux, cf. aussi ValĂ©rie Deplaigne 2009. 31Câest Ă Michel Nassiet que lâon doit la reprise des travaux de LĂ©vi-Strauss pour interprĂ©ter les phĂ©nomĂšnes nobiliaires en France Ă la fin du Moyen Ăge et au dĂ©but de lâĂ©poque moderne. Dans une sĂ©rie dâarticles 1991, 1994, 1995, il dĂ©montre, dâune part, que le nom et le blason rĂ©pondaient Ă un systĂšme idĂ©ologique ancrĂ© Ă la fois dans la parentĂ© et dans la rĂ©sidence la seigneurie, dâautre part, que ces marqueurs de parentĂ© et de rĂ©sidence Ă©taient manipulĂ©s et instrumentalisĂ©s, dĂ©voilant la logique qui sous-tendait ces manipulations, dont le fondement se trouvait dans lâĂ©quivalence structurale entre alliance et filiation. Nassiet en conclut que la noblesse formait alors un systĂšme Ă maisons », systĂšme idĂ©ologique autant que systĂšme de parentĂ© et de transmission, qui ne connut pas de modifications profondes au xviie siĂšcle, Ă lâexception dâun net inflĂ©chissement vers la gĂ©nĂ©ralisation de la filiation patrilinĂ©aire. Cette perspective a Ă©tĂ© reprise par Robert Descimon 1999 et inscrite dans lâensemble des Ă©volutions de la noblesse Ă lâĂ©poque moderne ; câest aussi celle que jâai adoptĂ©e dans mon propre travail Haddad 2009a. Par la suite, cependant, Nassiet sâest orientĂ© vers une dĂ©finition bien plus strictement patrilinĂ©aire de la maison » noble, correspondant Ă ses propres Ă©volutions dans lâanalyse des phĂ©nomĂšnes nobiliaires Nassiet 200016. Faisant aussi rĂ©fĂ©rence Ă LĂ©vi-Strauss, Claire Chatelain 2008 a Ă©galement utilisĂ© la notion de maison » dans son Ă©tude des Miron, en insistant sur lâidĂ©e de patrimoine matĂ©riel et symbolique appropriĂ© collectivement. Câest cependant le phĂ©nomĂšne lignager qui lâa intĂ©ressĂ©e au premier chef. 17 Pour une premiĂšre approche des significations, Ă partir des dictionnaires et de quelques exemples, ... 32Ce biais dans lâemploi de la notion de maison » tient largement aux circonstances, mentionnĂ©es plus haut, de sa crĂ©ation. Reprenant ce terme Ă Duby, LĂ©vi-Strauss reconduit lâanachronisme que lâhistorien commettait dans ses propres textes en se servant dâun mot apparu au xve siĂšcle seulement. Cela a dâautant plus Ă©tĂ© source de confusions que la plupart des historiens ont utilisĂ© le terme maison » dans le sens quâil avait pris Ă la fin de lâAncien RĂ©gime, oĂč il dĂ©signait ce que les anthropologues appellent aujourdâhui le patrilignage17, et pas du tout dans le sens forgĂ© par LĂ©vi-Strauss. 33RĂ©cemment, Pierre Force 2013 a analysĂ© une maison » de la petite noblesse bĂ©arnaise au xviiie siĂšcle, en se fondant sur lâapproche de LĂ©vi-Strauss et en sâaidant des observations de Bourdieu sur la sociĂ©tĂ© bĂ©arnaise. La coutume qui rĂ©gissait le BĂ©arn crĂ©ait un systĂšme Ă maisons » bien plus rĂ©glĂ© que dans dâautres coutumes oĂč la transmission des biens propres Ă un hĂ©ritier unique nâĂ©tait pas complĂšte. Le cas quâil examine, les Lamerenx, lui permet de mettre en Ă©vidence le fait que la relation entre sociĂ©tĂ© Ă maisons » et Ă©migration ici vers lâAmĂ©rique Ă©tait complexe. Si le premier Lamerenx Ă Ă©migrer en 1729 est un cadet, comme les Ă©tudes le disent dâordinaire, en revanche câest un aĂźnĂ© qui part grĂące Ă la mise en vente dâune prairie en 1764 le coĂ»t du voyage vers Saint-Domingue et de lâĂ©quipement Ă©tait estimĂ© Ă 1200 livres tournois. Pierre Force montre que le cadet aurait dĂ» Ă©pouser une hĂ©ritiĂšre, mais il aurait alors créé une dette par la dot sur la maison » que celle-ci nâĂ©tait pas capable de soutenir. LâĂ©migration Ă©tait un choix moins coĂ»teux, mais qui ne se traduisait jamais par un retour par lâintermĂ©diaire dâun Ă©change avec une autre maison ». Pour lâaĂźnĂ©, lâĂ©migration Ă©tait aussi un moyen de faire sa vie en dehors du systĂšme Ă maisons ». Elle provoquait alors, lorsque lâhĂ©ritier laissait la place vide, un conflit entre le principe de filiation le droit dâaĂźnesse et le principe de rĂ©sidence. 34Dans la perspective bĂ©arnaise de Pierre Force, la maison » noble nâest pas diffĂ©rente de la maison » paysanne. Pourtant, la comparaison entre les approches de la maison » dans lâhistoire rurale et dans lâhistoire nobiliaire, par rapport Ă la dĂ©finition de LĂ©vi-Strauss, est instructive. Dans le premier cas, le fonctionnement est pensĂ© dans le cadre de sociĂ©tĂ©s dans lesquelles le rapport entre hĂ©ritage et succession est assez rigide, mĂȘme si Augustins analyse lâexistence de formes marginales de la maison » combinant succession unique et hĂ©ritage sĂ©lectif, voire Ă©galitaire. Les dĂ©finitions proposĂ©es insistent sur le principe de rĂ©sidence dans le mĂ©canisme de parentĂ© et sur la tendance des sociĂ©tĂ©s paysannes Ă©tudiĂ©es Ă une reproduction Ă lâidentique oĂč le nombre des maisons » doit rester stable. 35La situation nâest pas la mĂȘme dans un contexte de compĂ©tition entre les maisons », ce qui est le cas dans la noblesse â chez les Kwakiutl comme en Europe â, oĂč il nây a pas de stabilitĂ© des maisons » mais oĂč elles sâĂ©lĂšvent ou dĂ©clinent en permanence, certaines disparaissant. Dans les sociĂ©tĂ©s rurales, le nombre des maisons » Ă©tait plus ou moins fixĂ© par un consensus social qui passait notamment par la prohibition, dans les faits, du mariage entre hĂ©ritiers. Dans la noblesse, les consĂ©quences Ă©taient diffĂ©rentes selon que la famille choisissait ce que Nassiet 2000 appelle lâ option froide », consistant Ă faire deux hĂ©ritiers reprenant chacun une maison » celle du pĂšre et celle de la mĂšre avec son nom, ou lâ option chaude », consistant Ă fusionner dans un mĂȘme hĂ©ritier les deux patrimoines, lâune des maisons » disparaissant alors pour sâincorporer dans lâautre. 36Les Ă©tudes articulant noblesse et maison » laissent donc devant une double difficultĂ©. La premiĂšre concerne les ambiguĂŻtĂ©s de la notion qui, dans son acception vernaculaire telle quâelle a Ă©voluĂ© Ă la fin de lâAncien RĂ©gime et telle quâelle a Ă©tĂ© le plus souvent comprise par les historiens, porte avec elle lâidĂ©ologie patrilignagĂšre qui a triomphĂ© dans la noblesse aux xviie et xviiie siĂšcles, et ne correspond pas au sens forgĂ© par LĂ©vi-Strauss. Lâhistorien se retrouve confrontĂ© au mĂȘme embarras que lâethnologue, celui du rapport entre le terme forgĂ© par LĂ©vi-Strauss et le terme indigĂšne. La seconde difficultĂ© est de prendre pleinement en compte le rĂŽle de la transmission, donc une approche sociologique et historique, dans le fonctionnement des maisons » nobles, câest-Ă -dire toutes les actions nĂ©cessaires pour les produire et les reproduire comme fictions efficaces. Les perspectives rĂ©centes des anthropologues qui ont travaillĂ© la notion de maison » de ce point de vue permettent de la reprendre afin dâinterprĂ©ter des phĂ©nomĂšnes concernant la noblesse dâAncien RĂ©gime, tout en la distinguant des reprĂ©sentations â Ă©volutives â que la noblesse se faisait dâelle-mĂȘme et du sens quâelle donnait au mot maison ». Nouvelles perspectives anthropologiques et historiques sur la âmaisonâ 37Plusieurs critiques ont Ă©tĂ© formulĂ©es Ă lâencontre du concept de maison » de LĂ©vi-Strauss. La premiĂšre est quâil nâaccorde pas assez de place aux aspects matĂ©riels de la rĂ©sidence. Bourdieu 2000 [1972] a largement contribuĂ© Ă dĂ©velopper cet aspect spatial et matĂ©riel de la maison-foyer dans ses Ă©tudes sur la Kabylie. Ce sont ces rapports entre la signification architecturale, sociale et symbolique de la maison qui ont aussi intĂ©ressĂ© nombre dâanthropologues Ă partir du milieu des annĂ©es 1990 par exemple, Carsten & Hugh-Jones 1995. Les composantes physiques et spirituelles de la valeur dâune maison ancrent les personnes Ă une place et Ă leurs origines ancestrales. Les identitĂ©s des personnes sont ainsi inscrites dans le paysage, la maison physique fonctionnant comme un signe matĂ©riel de la mĂ©moire sociale qui assigne les groupes Ă certains lieux Waterson 2000. Plus rĂ©cemment, Klaus Hamberger 2010 a montrĂ© que la capacitĂ© transformative de lâespace de la maison est une caractĂ©ristique universelle, par laquelle une mĂȘme structure sociale est reprĂ©sentĂ©e simultanĂ©ment ou successivement de plusieurs points de vue. Lâespace de la maison nâest donc pas la simple projection dâoppositions sociales, mais bien, comme le proposait LĂ©vi-Strauss dans sa dĂ©finition, lâobjectivation dâune relation centrĂ©e sur lâalliance. 18 Câest la critique de Bourdieu 1993, valable en fait pour lâensemble des termes de lâanthropologie ... 38Dâautres critiques ont portĂ© sur le fait que cette dĂ©finition objective un concept anthropologique comme institution sociale18, et sur le fait quâelle ne fait pas la part de lâhistoricitĂ© et de lâinstabilitĂ© des processus sociaux de transmission qui rendent problĂ©matique la stabilitĂ© des maisons » et encore plus lâexistence de sociĂ©tĂ©s Ă maisons » Joyce & Gillespie 2000. A aussi Ă©tĂ© contestĂ©e lâidĂ©e Ă©volutionniste dâun passage de sociĂ©tĂ©s organisĂ©es par la parentĂ© Ă des sociĂ©tĂ©s dont les fonctionnements politiques et Ă©conomiques en seraient dĂ©tachĂ©s, idĂ©e infirmĂ©e par les recherches des anthropologues. Godelier insiste sur le fait quâil nây a pas de kin-based society, contrairement Ă ce quâa longtemps affirmĂ© lâanthropologie sociale. Les rapports de parentĂ© au sein de la maison » ne sont pas quâun langage, comme le dit LĂ©vi-Strauss, mais ils fonctionnent rĂ©ellement, concrĂštement, comme des rapports dâappropriation et de transmission des conditions matĂ©rielles et sociales dâexistence des maisons ». Les titres, les rangs, les blasons, les mythes, propriĂ©tĂ©s immatĂ©rielles des maisons », ne sont pas des faits de parentĂ©, ils appartiennent Ă une composante de la sociĂ©tĂ© qui englobe tous les groupes de parentĂ© et les met en permanence Ă son service pour se reproduire le systĂšme politico-rituel, qui fait exister la sociĂ©tĂ© comme telle, comme un tout, et la reprĂ©sente comme telle, comme tout » Godelier 2004 108 ; 2013 208-211. 39Toutes ces critiques portent sur le pĂŽle structural de la dĂ©finition lĂ©vi-straussienne de la maison ». Certains travaux se sont concentrĂ©s sur ce pĂŽle, Ă lâinstar de ceux publiĂ©s par Charles Macdonald pour qui, si la dĂ©finition de la maison » est sans ambiguĂŻtĂ©, lâexpression de sociĂ©tĂ© Ă maison » a lâambition dâappliquer la notion Ă une forme de sociĂ©tĂ©, dâen faire un type de structure sociale. Câest une extension de la dĂ©finition initiale, que les contributions du recueil quâil a dirigĂ© concernant principalement BornĂ©o, les Philippines et les sociĂ©tĂ©s paysannes de Java, entendent tester et mettre Ă lâĂ©preuve. Charles Macdonald 1987 suggĂšre de distinguer la maison » comme groupe concret et la maison-fĂ©tiche » qui serait une reprĂ©sentation issue de la hiĂ©rarchisation de la sociĂ©tĂ©. Le problĂšme dâune telle distinction est prĂ©cisĂ©ment quâelle ruine ce qui fait la force de la notion proposĂ©e par LĂ©vi-Strauss, qui repose sur le lien effectuĂ© entre une institution caractĂ©risĂ©e comme personne morale, les rapports de parentĂ©, et les relations entretenues entre des personnes et des biens matĂ©riels et symboliques constituant un patrimoine. La notion de maison » se dilue alors et devient applicable Ă pratiquement toute sociĂ©tĂ©. 40Au contraire, câest lâautre pĂŽle de la dĂ©finition de LĂ©vi-Strauss, qui insiste sur le processus de transmission et sur les conditions matĂ©rielles et sociales de lâexistence des maisons », ouvrant la voie vers le dĂ©passement du modĂšle structural de la parentĂ©, qui a Ă©tĂ© approfondi par dâautres anthropologues, en renonçant Ă lâessentialisation des catĂ©gories employĂ©es pour se pencher au contraire sur les relations entre les termes anthropologiques et les termes indigĂšnes utilisĂ©s Carsten & Hugh-Jones 1995 1-46 ; McKinnon 1995 ; Gillespie 2000. Cette perspective a amenĂ© Ă considĂ©rer les maisons » dans leurs Ă©volutions afin dâinsister sur les stratĂ©gies permettant dâacquĂ©rir, de conserver et de transmettre les fondements des statuts et du pouvoir. LâidĂ©e est que tous les groupes ne sont pas capables dâutiliser et de stabiliser certaines relations, manifestĂ©es par la parentĂ© et les alliances, de façon Ă perpĂ©tuer un Ă©tat de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Un autre point est lâanalyse de la dimension matĂ©rielle des maisons » ainsi que de leur dimension temporelle il y a un cycle domestique individuel Ă lâintĂ©rieur des maisons » et une des fonctions clĂ©s des maisons » est dâancrer les personnes dans lâespace et de les lier dans le temps. Rosemary Joyce et Susan Gillespie 2000 montrent Ă©galement un intĂ©rĂȘt pour lâidĂ©ologie inhĂ©rente Ă la maison » qui est fondĂ©e sur la profondeur temporelle et valorisĂ©e par des biens hĂ©ritĂ©s qui incarnent une mĂ©moire collective du passĂ©, ou font rĂ©fĂ©rence Ă une origine. Des narrations portent cette profondeur temporelle, ce lien entre passĂ© et prĂ©sent narrations prenant diverses formes et diffĂ©rents supports, pas forcĂ©ment Ă©crits qui est une valeur fondamentale dans ces sociĂ©tĂ©s. Enfin, les analyses doivent prendre en charge le contraste entre lâidĂ©al â portĂ© par les acteurs sociaux â de gĂ©nĂ©ralisation et de concentration de la valeur dans la maison », personne morale, et la particularisation de cette derniĂšre dans des actions individuelles spĂ©cifiques, voire la dispersion de sa valeur, par exemple lors des Ă©changes matrimoniaux qui font sortir certains de ses membres. Cette attention aux actions et aux positions individuelles dans la maison » conduit aussi Ă la réévaluation de la place des femmes, inĂ©gale selon les fonctionnements en maisons » qui, par exemple, favorisent plus ou moins la succession dâune hĂ©ritiĂšre Fauve-Chamoux & Ochiai 2009. 41Câest dans la lignĂ©e de ces travaux qui considĂšrent la maison » Ă la jonction entre un systĂšme de pouvoir et des mĂ©canismes de la parentĂ© qui rĂšglent la transmission du pouvoir, que jâai analysĂ© la noblesse française de la fin du xvie et du xviie siĂšcle, notamment Ă partir du cas des comtes de Belin Haddad 2009a et b. Le contrat de mariage de RenĂ©e dâAverton avec Jean-François de Faudoas en 1582 portait la clause selon laquelle les enfants du mariage reprendraient le nom et les armes de RenĂ©e dâAverton. Son mari, lui, utilisa un blason qui Ă©cartelait les armes de Faudoas et dâAverton. LâĂ©cartelĂ© Ă©tait un signe de lâalliance et il permettait Ă François de Faudoas, issu dâune des familles nobles les plus anciennes de Gascogne, de rendre visible son patrilignage dâappartenance et dâen conserver le nom, tout en reprenant celui de sa femme. En revanche, son fils se conforma strictement aux vĆux de sa mĂšre et ne porta que les armoiries dâAverton. La filiation matrilinĂ©aire lâemportait dans ce cas prĂ©cis â pas complĂštement cependant puisque le nom de dâAverton fut moins utilisĂ© que celui sous lequel fut connu François de Faudoas M. de Belin, du nom de sa principale seigneurie. Nom et blason Ă©taient bien des signes exprimant au mieux des filiations, capables, dĂšs lors quâils Ă©taient transmis, de dĂ©signer des lignĂ©es ; mais ils ne correspondaient pas toujours lâun lâautre, ce qui est un moyen pour lâhistorien dâĂ©valuer des rapports de force au sein de la parentĂ© ainsi que des stratĂ©gies de lâalliance et de la filiation. La transmission dans la noblesse, Ă la fin du xvie siĂšcle, nâĂ©tait pas nĂ©cessairement patrilinĂ©aire. Le cas des Belin est loin dâĂȘtre unique jâen ai trouvĂ© de nombreux autres. 42Les phĂ©nomĂšnes dâalliance et de transmission des biens et des noms chez les comtes de Belin, et plus largement dans lâensemble des familles que jâai analysĂ©es, apparaissent tantĂŽt comme Ă©tant indiffĂ©renciĂ©s, tantĂŽt comme suivant une inflexion patrilinĂ©aire, toujours recouverts par un ensemble de manipulations des discours symboliques qui tentent dâaffirmer la continuitĂ© des biens et du nom. Tous ces Ă©lĂ©ments permettent de caractĂ©riser le systĂšme de la parentĂ© Ă lâĆuvre comme un systĂšme Ă maisons ». Lâexemple des comtes de Belin montre que la constitution dâune maison » nâĂ©tait pas une donnĂ©e acquise pour toute famille nobiliaire, mais que cela nĂ©cessitait au contraire un investissement matĂ©riel et symbolique permanent, une solidaritĂ© entre ses membres et un effort continuĂ© qui seuls permettaient Ă la maison » de se perpĂ©tuer et de jouer son rĂŽle de reproduction â voire dâaccroissement â des positions sociales et des formes de domination. 43Dans le systĂšme Ă maisons », lâaĂźnĂ© est celui qui appartient Ă la terre et Ă qui la terre appartient » Bourdieu 1980 257. Plus gĂ©nĂ©ralement, câest un systĂšme dans lequel les choses possĂšdent les hommes autant quâelles en sont possĂ©dĂ©es. Dans les systĂšmes Ă maisons » paysans, la reproduction sociale est pensĂ©e en fonction dâun critĂšre de communautĂ© de rĂ©sidence, de travail et de patrimoine, et non en fonction dâun critĂšre dâunifiliation Derouet 1995. Mais, dans le cas de la noblesse, la multiplicitĂ© des possessions fonciĂšres amenait les pratiques de transmission Ă ressortir Ă la fois Ă une logique de filiation et Ă une logique de rĂ©sidence, en fonction de lâimportance accordĂ©e Ă la seigneurie possĂ©dĂ©e. Ce qui signifie que la transmission ne sâorganisait autour de la notion de bien inaliĂ©nable, immobilisĂ©, que pour un certain nombre de terres auxquelles la maison » Ă©tait attachĂ©e et sur lesquelles se concentrait lâinvestissement symbolique Haddad 2009a 129-137 et 143-144. Le jeu de la transmission Ă©tait de ce point de vue plus ouvert, et les possibilitĂ©s dâascension et de dĂ©clin plus grandes. 44Les maisons » nâavaient donc rien de stable, elles Ă©voluaient sans cesse au grĂ© des alliances, des apports et des pertes de patrimoine, du nombre dâindividus qui les formaient, des capacitĂ©s dâenracinement dans des seigneuries, des charges possĂ©dĂ©es par leurs membres, des rĂ©ussites ou des Ă©checs des transmissions. De sorte que lâanalyse du phĂ©nomĂšne des maisons » nobiliaires doit prendre en compte toutes ses dimensions, matĂ©rielle, symbolique, temporelle, spatiale et sociale. 19 Ce dĂ©veloppement sâappuie sur lâexposĂ© intitulĂ© âFamilia accipitur in jure pro substantiaâ Barto ... 45Les contemporains ne pensaient pas les choses trĂšs diffĂ©remment. Dâune façon gĂ©nĂ©rale, les auteurs qui, sous lâAncien RĂ©gime, se penchent sur la noblesse, accordent une grande attention aux marques distinctives et de reconnaissance des maisons, et les MĂ©moires Ă©voquent rĂ©guliĂšrement leur anciennetĂ©, leurs alliances, leur honneur, leur illustration au service des rois et leur richesse la substance de la famille suppose des biens, un patrimoine matĂ©riel et symbolique19. Cette conception substantialiste de la famille noble, qui rĂ©unit un nom, des symboles et des individus liĂ©s par la parentĂ©, permet de faire le rapprochement avec la notion anthropologique qui dĂ©signe un corporate group et prend ainsi en charge le rapport complexe entre lâindividu et le collectif qui informe la conception de la parentĂ© nobiliaire Ă lâĂ©poque moderne. De ce point de vue, on peut considĂ©rer quâune maison » Ă©tait de nature crypto-corporative lorsque la solidaritĂ© fonctionnait entre ses membres, une unitĂ© pouvait ĂȘtre créée autour dâun nom, unitĂ© largement identifiĂ©e Ă son chef et qui acquĂ©rait une visibilitĂ© sociale et une capacitĂ© dâaction Weary 1985. 46La notion de maison », considĂ©rĂ©e comme une entitĂ© de nature crypto-corporative, permet de repenser la question des stratĂ©gies sociales Ă©laborĂ©es par les familles et celle de la hiĂ©rarchie sociale en incluant toute la complexitĂ© du rapport individuel/collectif qui se dĂ©ployait au sein des maisons nobiliaires. La hiĂ©rarchie Ă©tait en effet double Ă la fois entre les maisons » et entre les individus au sein des maisons » Lamaison 1979. De plus, la hiĂ©rarchie sociale Ă©tait Ă©galement perçue en fonction de la renommĂ©e de chaque maison », donc de leur histoire, et nâĂ©tait pas le simple rĂ©sultat de classements socio-Ă©conomiques ou politiques. La hiĂ©rarchie des honneurs, le poids symbolique dâun nom entraient Ă©galement en ligne de compte. Ce phĂ©nomĂšne se perçoit dans les mariages, dont lâinĂ©galitĂ© Ă©conomique pouvait ĂȘtre largement compensĂ©e par une inĂ©galitĂ© symbolique inverse. Lâhistorien, lorsquâil se penche sur ces questions de hiĂ©rarchie sociale, doit donc rĂ©introduire dans ses analyses la temporalitĂ©, inscrire les individus dans un cadre collectif et une durĂ©e. 47Le fonctionnement de la parentĂ© nobiliaire amenait Ă crĂ©er un intĂ©rĂȘt collectif qui sâimposait en partie aux membres de la maison » selon leur position Ă lâintĂ©rieur de celle-ci, sans que la dĂ©termination sexuelle entrĂąt obligatoirement en compte. Lâapport des femmes Ă©tait fondamental pour la perpĂ©tuation dâune maison » noble, comme le montrent aussi bien lâexemple des comtes de Belin que ceux des Mesgrigny ou des VassĂ© Haddad 2009a, 2010, 2015. Ces Ă©lĂ©ments combinĂ©s expliquent les variations fortes de pouvoir qui existaient parmi les femmes. Cela nâĂ©tait dâailleurs pas propre Ă celles-ci, les hommes se trouvant aussi dans des situations trĂšs contrastĂ©es selon leur place dans la maison » et la puissance de celle-ci. Les discours avaient beau assimiler le chef de famille et le pĂšre, le fonctionnement de la parentĂ© nobiliaire Ă©tait porteur de pratiques qui octroyaient cette place et le pouvoir qui lâaccompagnait aussi bien aux hommes quâaux femmes. Certes, les hommes Ă©taient plus souvent en mesure dâexercer le pouvoir paternel et dâavoir autoritĂ© sur les femmes. CâĂ©taient dâabord les hĂ©ritiĂšres, principalement les veuves se retrouvant, par les hasards dĂ©mographiques, en situation de chef de famille, et ayant obtenu leur indĂ©pendance juridique, qui Ă©taient dans une position favorable â occurrence quasi structurelle en raison de la diffĂ©rence dâĂąge entre les Ă©poux. Mais les hĂ©ritiĂšres nâĂ©taient pas les seules femmes en mesure dâexercer un pouvoir. Les femmes bien dotĂ©es, dont les biens sâagrĂ©geaient au patrimoine de la maison » dans laquelle elles sâintĂ©graient, qui avaient des enfants et dont le statut social Ă©tait comparable Ă celui de leur mari, pouvaient fort bien jouir de marges dâaction non nĂ©gligeables. 48Lâutilisation de la dĂ©finition de LĂ©vi-Strauss pour la noblesse dâAncien RĂ©gime amĂšne Ă insister sur ce qui lie les relations de parentĂ© Ă tout un ensemble de processus sociaux, Ă©conomiques, Ă la hiĂ©rarchie des statuts, au prestige, au pouvoir, aux droits sur la terre, etc. Bref, elle conduit Ă sâintĂ©resser Ă des interactions permettant dâaboutir Ă une comprĂ©hension de phĂ©nomĂšnes sociologiques dans leurs Ă©volutions et non Ă en rester Ă une simple description structurale de formes de la parentĂ©. On peut dĂšs lors rĂ©investir la notion de catĂ©gorie proposĂ©e par Bourdieu. Lâinterrogation doit porter sur le degrĂ© de rĂ©alisation de la famille et sur qui peut la rĂ©aliser sous forme de maison ». Toutes les familles nâĂ©taient dâailleurs pas tendues vers un tel objectif, et certaines purent faire les frais, sous forme de conflits notamment, de lâeffort Ă consentir pour lâatteindre Chatelain 2008, 2010. Mais câest bien la transmission qui permet de comprendre les enjeux de parentĂ© Ă lâĂ©poque moderne. Dans le cas de la maison », ce patrimoine est le support de la politique de continuitĂ© et le fondement de lâidentitĂ©, il joue le mĂȘme rĂŽle, au niveau du systĂšme, que celui de la filiation dans le systĂšme unilinĂ©aire Derouet 1997b. 49Mais il faut alors sâinterroger sur lâhistoricitĂ© de cette forme de rĂ©alisation de la parentĂ©. Ă partir du cas des comtes de Belin, jâai pu montrer quâil nâest guĂšre possible de suivre les hommes du xviie siĂšcle dans leur tentative pour penser les formes de la parentĂ© de maniĂšre essentialiste et fixiste. Le systĂšme de la maison » lui-mĂȘme connut des Ă©volutions corrĂ©lĂ©es aux changements des pratiques dâalliances et de transmission dans la noblesse, ainsi quâĂ la mutation de la dĂ©finition mĂȘme du second ordre. Le mode de perpĂ©tuation de ce groupe Ă©volua dans le sens dâun renforcement de la contradiction entre le principe de concentration et le principe de pĂ©rennitĂ© Dedieu 1998 qui fondaient les maisons ». Dans les manipulations perpĂ©tuelles qui permettaient aux maisons » de renaĂźtre de leurs cendres, un changement prit place au cours du xviie siĂšcle, la montĂ©e dâune conception Ă©troitement patrilignagĂšre de la noblesse qui ĂŽta au systĂšme sa capacitĂ© dâadaptation, affaiblissant le systĂšme de la maison » Haddad 2009a 368-369. Le renforcement de lâidĂ©ologie patrilignagĂšre trouva son expression officielle dans la dĂ©finition de lâordre nobiliaire imposĂ©e par la monarchie. Il triompha progressivement avec les grandes enquĂȘtes de Colbert et les travaux des gĂ©nĂ©alogistes du roi, Ă partir des annĂ©es 1660. Cette dĂ©finition reposait sur la reconstruction des patrilignĂ©es et sur la transmission de la vertu noble par le sang, tout autant que sur la capacitĂ© du roi Ă anoblir. Or, la conception patrilignagĂšre du second ordre entrait en contradiction avec certaines pratiques qui relevaient du systĂšme Ă maisons », dans lequel la transmission pouvait prendre des formes indiffĂ©renciĂ©es. Cela contribua trĂšs rapidement Ă obscurcir en partie les significations de ces pratiques. DĂšs la fin du xviie siĂšcle, des jugements nĂ©gatifs Ă©taient portĂ©s sur les alliances dans lesquelles les femmes avaient imposĂ© au mari de relever leur nom et leurs armes. Aussi, face aux accidents dĂ©mographiques ou politiques qui furent toujours un rĂ©el risque pour les nobles, les lignĂ©es furent davantage menacĂ©es dâextinction Delille 2003, 2007. 50On peut formuler lâhypothĂšse dâune crise gĂ©nĂ©rale des maisons » comme reprĂ©sentations mĂȘme si, dans les usages sociaux, il y eut persistance des pratiques de manipulation des liens de parentĂ© et des reprĂ©sentations anciennes, qui pouvaient sâaccommoder en partie des Ă©volutions propres au second ordre. Ces Ă©volutions Ă©taient dâailleurs sujettes Ă des contestations ou Ă des comportements qui diffĂ©raient de la norme attendue Descimon 1999. Les inflĂ©chissements patrilinĂ©aires se firent dĂšs la fin de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale avec le renforcement de lâaĂźnesse liĂ©e Ă la reproduction des dignitĂ©s Clavero 1994 ; Sabean, Teuscher & Mathieu 2007. Mais la patrilinĂ©aritĂ© ne lâemporta jamais complĂštement. Le systĂšme de la maison » ne disparut pas, les manipulations et les formes de transmission ne changeant pas de maniĂšre radicale, mais il sâaffaiblit. De toute façon, la stabilitĂ© nâexistait que dans les reprĂ©sentations dans la pratique, les altĂ©rations Ă©taient permanentes. Le patrilignage affirma sa lĂ©gitimitĂ© idĂ©ologique supĂ©rieure, mais câĂ©tait une construction largement illusoire qui, Ă lâinstar de la maison », doit ĂȘtre Ă©tudiĂ©e comme un ensemble de pratiques et de reprĂ©sentations tendues vers des objectifs de transmission en rapport avec les donnĂ©es sociopolitiques et Ă©conomiques de lâĂ©poque. 51* 20 Pour un contrepoint trĂšs voisin, cf. Christiane Klapisch-Zuber 1990. 21 Lâauteur insiste notamment sur les inĂ©galitĂ©s et les relations dâethnicitĂ© et de genre parmi les Ef ... 52Le dĂ©calage entre le sens prĂ©cis donnĂ© par LĂ©vi-Strauss au mot maison » et son sens Ă lâĂ©poque moderne me conduit Ă utiliser des guillemets chaque fois que jâemploie le terme dans son acception anthropologique. Mais cette diffĂ©rence emic/etic est relative. Les deux significations ont en commun de faire des maisons des entitĂ©s substantielles crypto-corporatives, des corporate groups20. Il me semble quâun des intĂ©rĂȘts de la notion de maison », soutenu par des anthropologues comme Roy Richard Grinker 199421 ou Roxana Waterson 1995, est quâelle permet de faire Ă©merger des phĂ©nomĂšnes qui resteraient cachĂ©s sans cela. Elle a donc une valeur heuristique mais Ă condition de ne pas croire que, par son usage, lâhistorien dĂ©crit une essence sociale ou la nature de la sociĂ©tĂ© nobiliaire. Certes, lâapplication du terme Ă la noblesse dâAncien RĂ©gime ne va pas sans difficultĂ©s, notamment dans le rapport entre le terme anthropologique et la notion utilisĂ©e par les contemporains. Mais les mots ne sont pas la clĂ© ultime de la rĂ©alitĂ©. La maison » chez LĂ©vi-Strauss est une formation sociale qui ne peut sâappliquer Ă toutes les sociĂ©tĂ©s anciennes. Un concept des sciences sociales est un outil pertinent Ă partir du moment oĂč lâon reconnaĂźt ses caractĂ©ristiques essentielles dans une sociĂ©tĂ© que lâon Ă©tudie. Mais lâapplication de cet outil fait nĂ©cessairement travailler le concept mis en relation avec le matĂ©riau empirique chaque sociĂ©tĂ© Ă des propriĂ©tĂ©s particuliĂšres et les phĂ©nomĂšnes observĂ©s ne prennent sens que dans lâensemble des relations auxquelles ils sont articulĂ©s et qui font structure Guerreau-Jalabert 2007. LâhistoricitĂ© rend le concept instable, mais cette instabilitĂ© est Ă la fois la consĂ©quence inĂ©luctable du passage dâune discipline Ă lâautre, dâune mĂ©thode Ă lâautre, et la condition nĂ©cessaire pour faire apparaĂźtre certains fonctionnements dâune sociĂ©tĂ© et leurs Ă©volutions. Elle est productrice de savoir.
Quest ce qu'une Maison Familiale Rurale ? Retrouvez toutes les Formations MFR sur Le Mouvement des Maisons Familiales Rurales regroupe 521 associations (plus de 65000 adhérents) Chaque Maison Familiale Rurale gÚre
MAF de la Vienne plaquette cliquez pour voir toutes les pages 2008 CrĂ©ation des maisons dâaccueil Ă Pressac et Availles Limouzine source Au cours de lâĂ©tĂ© dernier, lâassociation familiale dâaccueil de la Vienne AFA 86 avait dĂ©posĂ© un dossier de demande de crĂ©ation des maisons dâaccueil familial Accueil familial Mode dâaccueil alternatif au maintien Ă domicile et au placement en Ă©tablissement spĂ©cialisĂ© les personnes handicapĂ©es ou ĂągĂ©es sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrĂŽlĂ©s par les conseils dĂ©partementaux ou par des Ă©tablissements de santĂ© mentale. pour des personnes adultes handicapĂ©s ou des personnes ĂągĂ©es rĂ©alisĂ©es Ă Pressac et Ă Availles Limousine. >>> Maison dâaccueil de Pressac En ce qui concerne la maison dâaccueil de Pressac, le coĂ»t total du projet est de 310 000 âŹ. Il sâagit de lâamĂ©nagement dâun bĂątiment situĂ© rue du bois de la Jarte Ă Pressac pour lâaccueil de trois personnes handicapĂ©es ou ĂągĂ©es et dâun accueillant familial. >>> Maison dâaccueil dâAvailles Limousine En ce qui concerne la maison dâaccueil dâAvailles Limousine, le coĂ»t total du projet est de 662 000 âŹ. Il sâagit de lâamĂ©nagement dâun bĂątiment situĂ© 16 place de la mairie Ă Availles Limousine pour lâaccueil de six personnes handicapĂ©es ou ĂągĂ©es et de deux accueillants familiaux accueilant familialaccueillants familiaux Agréés pour prendre en charge Ă leur domicile des personnes ĂągĂ©es ou handicapĂ©es adultes nâappartenant pas Ă leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s. . Le 4 juillet dernier, le Conseil gĂ©nĂ©ral avait donnĂ©, un avis de principe favorable Ă lâoctroi de subventions pour la rĂ©alisation de ces deux projets de maisons dâaccueil. Je suis heureux de vous annoncer que lors de la commission permanente du 1er dĂ©cembre dernier, lâAssemblĂ©e DĂ©partementale a accordĂ© pour chacun des deux projets de lâAFA 86 une aide de 25 000 âŹ. Le canton dâAvailles Limouzine se voit ainsi dotĂ© de deux structures dâaccueil supplĂ©mentaires Ă lâattention des personnes ĂągĂ©es et handicapĂ©es. Roland Debiais 2011 - Mouterre-Silly le presbytĂšre rĂ©habilitĂ© en maison dâaccueil familial. 12 dĂ©cembre 2011 - source Samedi 10 dĂ©cembre, Jacques Varennes, maire de Mouterre-Silly avait invitĂ© les Ă©lus du Nord Vienne pour le lancement des travaux de rĂ©habilitation de lâancien presbytĂšre en maison dâaccueil familial. Dans le cadre du plan de gĂ©rontologie du dĂ©partement de la Vienne, le projet de Mouterre-Silly viendra complĂ©ter le dispositif de maisons dâaccueil familial destinĂ©es Ă accueillir des personnes ĂągĂ©es isolĂ©es ou des personnes adultes handicapĂ©es. Ce service quâa voulu mettre en place le Conseil GĂ©nĂ©ral est destinĂ© Ă rĂ©pondre aux besoins dâoffrir une possibilitĂ© dâaccueil Ă mi-chemin du foyer dâaccueil et de lâEhpad. Les maires des communes de Buxeuil, de La Roche Rigault, et Monts sur Guesnes initiateurs de projets identiques dans leur propre commune Ă©taient prĂ©sents pour apporter leur soutien au maire de Mouterre-Silly qui a dĂ©cidĂ© de se lancer dans lâaventure. Lâancien presbytĂšre laissĂ© vacant aprĂšs avoir Ă©tĂ© utilisĂ© comme lieu dâaccueil des aĂźnĂ©s ruraux puis louĂ© comme logement sera rĂ©habilitĂ© pour y amĂ©nager un appartement pour un couple dâaccueillant et trois chambres pour trois pensionnaires, personnes ĂągĂ©es ou Ă mobilitĂ© rĂ©duite. Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise par le conseil municipal pour sauvegarder un patrimoine qui se dĂ©gradait. CrĂ©ation dâun emploi et demi non dĂ©localisable , en effet le personnel accueillant sera sous statut de fonctionnaire territorial sous contrat. ... Le gros effort porte sur la transformation du presbytĂšre en Maison dâaccueil familial. A cet effet, Bruno Belin rappelle le plan prĂ©voyait que 8 communes accueillent ces maisons, seulement 5 ou 6 ont acceptĂ©, il faut saluer leur volontĂ© ». Source - 4 fĂ©vrier 2012 2011 - Une maison dâaccueil familial Ă Buxeuil. source 2 dĂ©cembre 2011 Vendredi 2 dĂ©cembre en fin dâaprĂšs-midi, sous la houlette de Dominique BOIREAU, maire de Buxeuil, et en prĂ©sence de Jean-Pierre Abelin, dĂ©putĂ©, de Bruno Belin, reprĂ©sentant le prĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral, lâensemble des Ă©lus de la communautĂ© de communes prĂ©sents ont, chacun leur tour, mis la main Ă la truelle pour poser la premiĂšre pierre de la future maison dâaccueil familial de Buxeuil. Inscrite dans le plan de gĂ©rontologie du dĂ©partement de la Vienne, cette maison dâaccueil familial dâun concept nouveau vient complĂ©ter une offre entre le foyer logement et lâEHPAD pour y accueillir des personnes ĂągĂ©es ou des adultes handicapĂ©s isolĂ©s qui souhaitent demeurer sur leur lieu de vie sans ĂȘtre dĂ©racinĂ©s. JumelĂ©e, chaque maison pourra accueillir jusquâĂ trois personnes par une famille accueillante formĂ©e, dans un cadre convivial et Ă dimension humaine. Cette maison rĂ©pond Ă un besoin de proximitĂ© et permet de retarder la dĂ©pendance en Ă©vitant lâisolement en recrĂ©ant une cellule familiale. Son ouverture est programmĂ©e pour fin 2012 dĂ©but 2013. 2012 - Mouterre-Silly - Maisons dâaccueil les travaux avancent 7 avril 2012 - source Une rĂ©union de chantier a rĂ©uni tout derniĂšrement Bruno Belin, Jacques Varennes maire de Mouterre-Silly et James Garreau maire de La Roche-Rigault, des Ă©lus ainsi que les services du conseil gĂ©nĂ©ral afin de faire le point des travaux engagĂ©s au niveau des maisons dâaccueil familial. Huit projets sont actuellement Ă lâordre du jour, sur les communes de Mouterre-Silly, La Roche-Rigault, Ceaux-en-Loudun, ainsi que deux autres Ă Buxeuil, deux Ă Surin et une Ă Brux. Le principe est de crĂ©er un habitat pour une famille agréée qui accueillerait trois rĂ©sidants ĂągĂ©s. La structure comporte lâappartement de la famille dâaccueil famille d'accueil Terme dĂ©suet et imprĂ©cis - dĂ©signant encore des assistants familiaux accueillant des enfants ou des jeunes majeurs sous mesure de protection de lâenfance. - remplacĂ©, concernant lâaccueil dâadultes ĂągĂ©s ou handicapĂ©s, par lâappellation accueillant familial ; "La personne ou le couple agréé est dĂ©nommĂ© accueillant familial" Loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002, article 51. , une chambre avec sanitaire pour chaque accueilli ainsi quâun studio pour une personne qui viendrait en remplacement occasionnel de la famille et une piĂšce de vie qui permet de rĂ©unir tout le monde. Et sur les deux sites du Nord Vienne, chacun a pu constater que les travaux Ă©voluent correctement, puisque la cure, en cours de transformation Ă Mouterre-Silly devrait ĂȘtre opĂ©rationnelle en dĂ©cembre 2012, comme lâancienne Ă©cole de la BrandaliĂšre reconvertie elle aussi en maison dâaccueil familial. Quant Ă Ceaux-en-Loudun, les Ă©tudes se poursuivent. Autour des projets, les choses aussi se mettent en place, puisque les communes ont dĂ©cidĂ© de sâallier pour crĂ©er un groupement de coopĂ©ration mĂ©dico-social qui permettra la mutualisation, entre autre, du personnel. Il sera lâemployeur des accueillants et câest lui aussi qui fera appel Ă un prestataire de gestion pour le recrutement des familles dont il assurera la gestion administrative. Lâadministrateur en sera Jacques Varennes, maire de Mouterre-Silly, Mme Chaton responsable de la trĂ©sorerie loudunaise, en sera lâagent comptable. Ceaux-en-loudun - Oui Ă la maison dâaccueil familial 26 avril 2012 - source Lors du dernier conseil municipal de la commune, les Ă©lus avaient une rĂ©ponse importante Ă apporter vis-Ă -vis du projet de maison dâaccueil familial qui leur Ă©tait proposĂ©. Câest Bruno Belin en personne, accompagnĂ© de la responsable du projet au conseil gĂ©nĂ©ral, qui est venu prĂ©senter le groupement de coopĂ©ration mĂ©dico-social auquel il Ă©tait demandĂ© au conseil dâadhĂ©rer. Il faut que le groupement soit constituĂ© pour avancer », explique Bruno Belin. Ce groupement, qui sera le premier Ă se lancer, sâappellera Accueil familial en Vienne » et rĂ©unira donc les huit maisons dâaccueil familial MAF MAF Maisons gĂ©nĂ©ralement gĂ©rĂ©es par des groupements de CoopĂ©ration Sociale et MĂ©dico-Sociale permettant le regroupement de plusieurs accueillants familiaux agréés. du dĂ©partement. Il sera chargĂ© dâassurer la gestion administrative et les charges de fonctionnement des MAF, il produira toutes les factures en direction de la personne accueillie, versera le salaire de lâaccueillant ou de son remplaçant et facturera le loyer, une prestation de gestion qui devrait se monter Ă 3 ⏠par jour et par personne accueillie. En contrepartie de son adhĂ©sion, les communes verseront, en guise de participation au capital, 500 ⏠par lit gĂ©rĂ© sur la commune, une participation qui restera acquise par le groupement pour la durĂ©e du bail, soit 18 ans. La commune percevra, quant Ă elle, la taxe dâhabitation, deux emplois publics, non dĂ©localisables sont créés et les accueillis peuvent rester dans leur commune. Unanimement le conseil a donnĂ© son accord pour adhĂ©rer au groupement et la commune va donc poursuivre son projet dâinstallation dâune maison dans lâactuel presbytĂšre, qui devrait se libĂ©rer prochainement. Son ouverture ne devrait pas se faire avant le 4e trimestre 2013. Quant au projet en lui-mĂȘme, les candidats retenus comme accueillants devront suivre une formation de six semaines et obtiendront directement un agrĂ©ment pour trois personnes. Et les rĂ©unions se poursuivent afin de rĂ©soudre les diffĂ©rents problĂšmes qui permettront de pouvoir ouvrir 50 maisons dans les 10 ans » ainsi que le souhaite Bruno Belin. 27 juillet 2012 une offre dâemploi parmi dâautres PĂŽle emploi - NumĂ©ro dâoffre 797839Q - actualisĂ©e le 26/07/12 Accueillant familial/Accueillante familiale auprĂšs dâadultes MĂ©tier du ROME K1302 - Assistance auprĂšs dâadultes VOUS ASSISTEZ 3 PERSONNES DANS LâACCOMPLISSEMENT DES ACTES DE LA VIE QUOTIDIENNE TOILETTE.., DES TRAVAUX MENAGERS. VOUS GARANTISSEZ LA PROTECTION DE LA SANTE, LA SECURITE, LE BIEN-ETRE DES ACCUEILLIS. AVEC VOTRE FAMILLE, VOUS OCCUPEZ UN LOGEMENT INDEPENDANT ADAPTE, EN LOCATION Lieu de travail 86 - MOUTERRE-SILLY OU LA ROCHE RIGAULT Type de contrat CONTRAT A DUREE INDETERMINEE Nature dâoffre CONTRAT DE TRAVAIL ExpĂ©rience DEBUTANT ACCEPTE FORMATION DE 6 SEMAINES EN OCTOBRE Qualification EmployĂ© qualifiĂ© Salaire indicatif 650NET/PERSONNE ACCUEILLIE+INDEMNITE DurĂ©e hebdomadaire de travail 56H HEBDO PRESENCE PERMANENTE +107 DĂ©placements Taille de lâentreprise 10 A 19 SALARIES Secteur dâactivitĂ© TUTELLE ACTIVITES ECONOMIQUES 650 ⏠net/mois/personne accueillie ? En fait 258 journĂ©es dâaccueil par an = en moyenne, 21,5 jours dâaccueil par mois pour un salaire net de 450 ⏠par personne accueillie, incluant 10% de congĂ©s payĂ©s congĂ©s payĂ©s Les accueillants familiaux "de grĂ© Ă grĂ©" sont employĂ©s par des particuliers les personnes accueillies. Pendant leurs congĂ©s, ils nâont donc pas droit au maintien de leur salaire. En compensation, toute heure travaillĂ©e y compris les heures de sujĂ©tions particuliĂšres doit ĂȘtre majorĂ©e dâune prime de 10% pour congĂ©s payĂ©s. ! pour arriver Ă 650 ⏠net/mois, il faut y ajouter 3,2 MG de sujĂ©tions particuliĂšres sujĂ©tions particuliĂšres LâindemnitĂ© en cas de sujĂ©tions particuliĂšres est, le cas Ă©chĂ©ant, justifiĂ©e par la disponibilitĂ© supplĂ©mentaire de lâaccueillant liĂ©e Ă lâĂ©tat de santĂ© de la personne accueillie. ou majorer la rĂ©munĂ©ration de base... Sachant quâen moyenne, les accueillants salariĂ©s versent +-650 ⏠mois de loyer et de charges locatives, leur "reste Ă vivre" rĂ©el est de ... 0 âŹ/mois pour 1 personne accueillie 650 âŹ/mois pour 2 personnes accueillies âŹ/mois pour 3 personnes accueillies A comparer avec le salaire minimum net dâun accueillant "de grĂ© Ă grĂ©" 749,23 ⏠net/mois pour lâaccueil de la mĂȘme personne avec 1,3 MG de sujĂ©tions particuliĂšres. Mais cet accueillant travaille 7 jours sur 7 et ne perçoit plus aucun salaire pendant ses congĂ©s, ni entre deux accueils. Dans les deux cas un salaire de misĂšre, promis Ă des sans emplois en contrepartie de lourdes charges !! Mars 2014 La maison dâaccueil de Surin ouvre le 1 mars 03/02/2014 Un an, jour pour jour, aprĂšs la pose de la premiĂšre pierre, la maison dâaccueil familial MAF de Surin deviendra Ă partir du 1 mars opĂ©rationnelle et prĂȘte Ă recevoir les personnes ĂągĂ©es valides, dĂ©pendantes et adultes handicapĂ©s. Au bout de quatre ans, le projet est dĂ©sormais bouclĂ©, et sa phase de fonctionnent dĂ©bute, la gestion de la structure Ă©tant assurĂ©e par le groupement de coopĂ©ration mĂ©dico-social lâAccueil familial en Vienne ». La MAF de Surin, la seule du genre dans le Sud-Vienne, se situe au centre-bourg dans un environnement sĂ©curisĂ©, serein, bĂ©nĂ©ficiant dâun cadre de verdure mais sans ĂȘtre isolĂ©e du contact social. Cette construction moderne de standard environnemental, a de grandes ouvertures. Elle se veut fonctionnelle et adaptĂ©e pour le bien-ĂȘtre des personnes quâelle va accueillir avec un ensemble de deux appartements pour deux familles accueillantes, six chambres individuelles et une partie commune cuisine/sĂ©jour dans chaque appartement. Les chambres sont meublĂ©es et Ă©quipĂ©es dâune salle de douche avec wc. Maillon manquant entre foyer-logement et Ehpad, cette structure offre un accueil individualisĂ©, permettant dâentretenir des liens amicaux avec la famille accueillante. Le but Ă©tant de garantir Ă la personne accueillie un service efficace et de qualitĂ© une prĂ©sence continue, courts dĂ©placements vers les services de proximitĂ©, entretien au quotidien, accompagnement dans des besoins particuliers. Les deux accueillantes recrutĂ©es pour la MAF de Surin sont qualifiĂ©es, agréées par le conseil gĂ©nĂ©ral et ont Ă©tĂ© choisies pour leur savoir-faire et qualitĂ© dâhumaine. Le tarif se compose dâune base fixe Ă laquelle sâajoute en cas de dĂ©pendance un complĂ©ment variable. > Portes ouvertes Visites guidĂ©es 9h-12h30 le samedi 15 fĂ©vrier. Pour toute information mairie de surin au surinarobasecg86 27 juin 2014, France2, JT de 13h des accueils familiaux en Vienne Avec RĂ©gine Ariston et GĂ©raldine Hamann, accueillantes familiales dans deux Maisons dâaccueil familial restaurĂ©es, avec lâaide du Conseil GĂ©nĂ©ral, par les communes de Ceaux-en-Loudun et Mouterre-Silly. Des accueils familiaux en Vienne par Accueilfamilial Novembre 2015 Lâaccueillante " balancĂ©e " et licenciĂ©e Source La Nouvelle Buxeuil . LicenciĂ©e sur la foi de dĂ©nonciations, une accueillante Ă domicile vient dâobtenir rĂ©paration devant la justice. Des dĂ©nonciations sans preuves, ça peut coĂ»ter cher. Le groupement de coopĂ©ration mĂ©dico-sociale " Lâaccueil familial en Vienne " vient dâĂȘtre condamnĂ© par le tribunal administratif de Poitiers Ă verser ⏠à une salariĂ©e licenciĂ©e pour faute en mars 2014. Ces " fautes " reposent sur des dĂ©nonciations, des rapports rĂ©digĂ©s par le maire de Buxeuil, sa secrĂ©taire de mairie et un cadre administratif du groupement. Ils assurent que Marine aurait refusĂ© de rĂ©pondre au tĂ©lĂ©phone professionnel et maintenu fermĂ©e la maison dâaccueil familial mise Ă sa disposition pour sâoccuper Ă temps complet de trois personnes ĂągĂ©es ou handicapĂ©es. Cette situation aurait empĂȘchĂ© des personnes intĂ©ressĂ©es par cet accueil de venir se renseigner. Des attestations sont ainsi arrivĂ©es pour lâaffirmer. Elles Ă©manent de proches des personnes accueillies. Un rĂšglement intĂ©rieur trop strict Le hic, relevĂ© par le tribunal administratif dans son jugement, câest que ces allĂ©gations sont vagues, imprĂ©cises en matiĂšre de dates⊠et ne collent pas avec les dates de supposĂ©s manquements. En plus, Marine, elle, produit aussi des attestations prouvant quâelle a fait visiter le logement. Elle rappelle aussi quâelle nâest pas collĂ©e Ă demeure dans la maison mise Ă sa disposition. Il faut bien sortir faire les courses, emmener ses pensionnaires prendre lâair ou voir le mĂ©decin. Quant au rĂšglement intĂ©rieur de la maison que Marine aurait pris pour fixer des horaires stricts de visite et des accĂšs limitĂ©s Ă certaines piĂšces de lâhabitation, le tribunal nâen a pas trouvĂ© trace. Si peu de preuves face Ă tant dâaffirmations, le tribunal administratif donne gain de cause partiellement aux prĂ©tentions financiĂšres de lâaccueillante. Elle lui alloue ⏠au titre des pertes de revenus subies. Quant au prĂ©judice moral, il a Ă©tĂ© ramenĂ© Ă âŹ, lĂ oĂč Marine en rĂ©clamait Les magistrats relĂšvent quâĂ plusieurs reprises lâaccueillante en conflit avec son employeur avait manifestĂ© lâenvie de mettre un terme Ă ses fonctions dĂšs juillet 2013. Il Ă©tait intervenu en mars de lâannĂ©e suivante et les magistrats soulignent que le groupement lui avait donnĂ© un peu trop de publicitĂ©, ce qui reprĂ©sentait bien un prĂ©judice moral. E. C. FĂ©vrier 2018 ouverture de la MAF de La Chapelle-Viviers Cette nouvelle structure attend ses premiers accueillis. Une premiĂšre MAF pour la commune qui en imagine dĂ©jĂ une seconde source La Nouvelle RĂ©publique, BĂ©nĂ©ficiant dâun logement privatif attenant, VĂ©ronique Massi est au service des rĂ©sidents 7 jours sur 7. De 8 h 30 Ă 20 h 30 avec une pause aprĂšs le dĂ©jeuner. Je suis par ailleurs en repos une semaine par mois, et alors remplacĂ©e par une autre assistante qui a une chambre privative sur place. » Ătrange conception de lâaccueil familial...
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Sivous avez dĂ©cidĂ© dâessayer ce mode de garde, sachez que vous avez deux options : Soit vous contactez les responsables de la commune oĂč vous rĂ©sidez afin de mettre votre enfant dans une halte-garderie publique. Soit vous vous adressez Ă une halte-garderie privĂ©e, exerçant les mĂȘmes fonctions quâune halte-garderie publique.
Emmanuel ClĂ©ro, quâest-ce quâune MFR, Maison familiale rurale ? Câest un centre de formation par alternance pour favoriser lâinsertion sociale et professionnelle des jeunes. Le mouvement des MFR est nĂ© dans le Sud-Ouest, dans le Lot et Garonne, dans les annĂ©es trente, de la conjonction des besoins de former en agriculture et de la lutte contre lâisolement rurale. Quelle est votre spĂ©cificitĂ© ? Une MFR a trois caractĂ©ristiques majeures tout dâabord lâalternance comme moyen pĂ©dagogique, avec une immersion Ă 50% du temps en entreprise. Ensuite, lâapprentissage des compĂ©tences, mais aussi des savoir-ĂȘtre dans lâĂ©cole, il y a toujours un internat et la dimension collective est privilĂ©giĂ©e Ă©galement dans les relations avec le maitre dâapprentissage et avec les familles. Enfin, les Ă©coles sont sous la responsabilitĂ© dâune association dont les membres sont les parents qui veulent le meilleur pour lâĂ©ducation et lâavenir de leurs enfants. Qui sont les jeunes accueillis ? Des jeunes pour qui lâĂ©cole classique nâa plus de sens. Ils ne sây retrouvent pas. Ils sont en Ă©chec et ne parviennent pas Ă dĂ©velopper leur potentiel. Ils ont besoin de passer par le concret, le terrain. Câest ce que leur apporte lâalternance, et ils ont besoin Ă©galement dâun accompagnement privilĂ©giĂ©. Câest le rĂŽle des maitres de stage, de nos formateurs et des Ă©quipes. Y a t-il des structures similaires sur le territoire ? Nous pensons apporter quelque chose dâassez unique. Nous sommes les seuls en France Ă pouvoir accueillir des jeunes dĂšs quatorze ans, en leur proposant une scolaritĂ© qui comprend, pour moitiĂ©, des stages dans des entreprises ou une structure socio-professionnelle. Chaque annĂ©e nous accompagnons mille neuf cent jeunes, des Ă©lĂšves sous statut scolaire, mais aussi des apprentis et des Ă©tudiants, puisque nous les accueillons de la 4Ăšme et jusquâĂ la Licence professionnelle en passant par les CAP, BEP, BTS etc. Quels secteurs professionnels couvrez-vous ? Neuf secteurs professionnels lâagriculture et la mĂ©canique agricole, les Ă©levages, le secteur du paysage et de lâenvironnement, le secteur du commerce et de la valorisation des produits agricoles, le secteur des services aux personnes, le sanitaire et social, lâhĂŽtellerie et restauration et le bĂątiment. Quels sont les principaux projets prĂ©vus pour 2015 ? Ce nâest pas banal, nous ouvrons le 27 avril une nouvelle MFR au centre du Tarn et Garonne, qui existait dĂ©jĂ , mais qui a Ă©tĂ© reconstruite en grande ampleur pour dĂ©velopper tout le secteur de la mĂ©canique et la maintenance agricole. Ce projet a rĂ©pondu aux critĂšres dâexigence du programme des investissements dâavenir, et nous avons Ă©tĂ© accompagnĂ©s par lâĂtat, ainsi que la RĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es et le dĂ©partement du Tarn et Garonne. Ils ont compris que câĂ©tait un formidable projet de territoire car dans les mĂ©tiers de la mĂ©canique agricole, il y a zĂ©ro chĂŽmage en fin de formation. Ensuite cette annĂ©e encore, plus de 210 jeunes vont pouvoir partir en stage de 2 ou 3 semaines dans un pays de lâUnion EuropĂ©enne, grĂące aux subventions accordĂ©es par la Commission EuropĂ©enne. Câest une dynamique formidable dâouverture Ă lâautre et au monde. Comment ĂȘtes-vous financĂ©s ? Nous avons une mission de service public. Nous sommes financĂ©s par le ministĂšre de lâagriculture, par la RĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es, et par les entreprises via la taxe dâapprentissage et la formation continue que nous avons dĂ©veloppĂ©e. Propos recueillis par AurĂ©lie de Varax Sur la photo Emmanuel ClĂ©ro, directeur de la fĂ©dĂ©ration rĂ©gionale des MFR. Photo MFR Midi-PyrĂ©nĂ©es.
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qu est ce qu une maison familiale rurale